Le 8 mars dernier, à l'occasion de la Journée Internationale de la Femme, la chanteuse Inna Modja dévoilait « La Valse de Marylore », une chanson accompagnée d'un court métrage visant à dénoncer les violences domestiques. Une initiative d'autant plus légitime qu'en France, une femme sur dix affirme avoir déjà été victime de violence conjugale. Pire, en 2012, ce sont près de 150 Françaises qui seraient mortes sous les coups de leur conjoint. Et si la France lance régulièrement des campagnes de sensibilisation à ce sujet, ce fléau n'épargne aucun pays. Pour preuve, au Royaume-Uni, un sondage a récemment révélé que 30% des femmes adultes étaient confrontées à une forme de violence domestique, quelle qu'elle soit, depuis l'âge de 16 ans. Comme en France, seule une minorité de ces incidents font l'objet d'un dépôt de plainte et encore plus rares sont ceux qui débouchent sur des poursuites.
Également confrontée à ce problème, la Norvège a décidé de le combattre en appelant à la responsabilité de l'ensemble de sa population, à l'aide d'une campagne mettant en scène deux jeunes mariés heureux. Du moins, à première vue, sur une première photo. Mais un deuxième cliché, pris de dos, dévoile une femme battue et les ecchymoses qui couvrent le bras de cette dernière. Ainsi que le laisse entendre cette sorte de diptyque, dans l'intimité le bonheur apparent du couple laisse place à la maltraitance conjugale. À travers ces photos choc, en Norvège, on entend donc encourager famille, collègues, professeurs, amis et autres proches des victimes à être attentifs aux signes révélateurs d'une situation de violence conjugale et, le cas échéant, à briser le silence qui entoure trop souvent ce fléau.
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