« Boko Haram est une menace majeure pour l'ensemble de l'Afrique de l'Ouest et maintenant de l'Afrique centrale. […] La menace est grave, dangereuse, pour la région, l’Afrique et donc pour l’Europe », a martelé le chef de l’État français François Hollande au cours de la conférence de presse qui a suivi le sommet, rapporte France 24. La Grande-Bretagne, des représentants des Etats-Unis, de l'Union Européenne, mais aussi les dirigeants du Tchad, du Cameroun, du Niger et du Bénin voisins étaient présents lors de cette réunion extraordinaire. Les gouvernements britanniques, américains, et français, ainsi que l'Union Européenne, ont dépêché des experts sur place. Selon le journal le Monde, le Pentagone a annoncé mercredi que l'armée américaine utilisait des drones de surveillance et des avions pour aider aux recherches - des appareils Global Hawk pouvant voler à haute altitude, ainsi que des avions MC-12, engins de surveillance souvent utilisés en Afghanistan.
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Comme le souligne le journal l'Express, le président Goodluck Jonathan ne s'est ému du sort des 223 jeunes filles que plus de 15 jours après leur enlèvement, à la suite de la diffusion le 5 mai d'une vidéo d'Abubakar Shekau, le chef de Boko Haram, menaçant de traiter les lycéennes kidnappées comme des « esclaves ». Paradoxalement, en participant au sommet à Paris, il s'est aussi exposé à des critiques supplémentaires, puisqu'il a annulé une visite à Chibok, dans l'Etat de Borno (nord-est) où s'est produit l'enlèvement. Son prédécesseur Olusegun Obasanjo a qualifié son attitude de celle de quelqu'un qui serait « dépassé par les événements ». Goodluck Jonathan se dit partisan d'une négociation plus large avec l'organisation terroriste, bien que, pour l'heure, il ne souhaite pas accéder à la demande de Boko Haram de libérer les prisonniers de l'organisation en échange des jeunes filles.