Le moratoire sur la peine de mort aux Maldives qui courrait depuis près de 60 ans n'a pas dissuadé le président des îles, Abdulla Yameen Abdul Gayoom, de la rétablir. Le but : ne faire qu'un entre la charia et le droit dans un pays dont la religion d'Etat est l'Islam. Ces châtiments sont applicables aux adultes...mais aussi aux mineurs, dans certains cas, malgré la violation du droit international qui interdit d'exécuter les enfants. Ainsi, l’âge de la responsabilité criminelle est fixé à 10 ans et à 7 ans pour les crimes tels que le vol, la consommation d’alcool, la fornication et l’apostasie. Les nouvelles dispositions légales sont à peine entrées en vigueur qu'un jeune homme de 16 ans a déjà été condamné pour meurtre et sera probablement mis à mort.
Un revirement politique qui a choqué de nombreuses personnalité. Intellectuels mais aussi voyagistes, malgré les risques économiques que cela représentent, ont vivement protesté contre les nouvelles lois des Maldives. Jacques Maillot, fondateur de Nouvelles frontières, a promis « d'asphyxier » le pays. Johnny Hallyday y est également allé de son commentaire. L'interprète de « Allumer le feu » s'est indigné sur son compte Twitter le 23 mai : « c'est une honte, jamais je n'irai là-bas tant que la peine de mort existera pour les enfants ». Il faut dire que le papy rockeur a peu de chance de se rendre aux Maldives : il passe déjà beaucoup de temps entre Gstaad et Saint Tropez.