L’audience est actuellement filmée par les caméras de NBC et de l’AP et sera diffusée avec un léger différé.
La femme de Dominique Strauss-Kahn, Anne Sinclair et sa fille, Camille, sont présentes dans la salle.
Des deux avocats de DSK, seul Me Brafman est présent, il a détaillé les garanties et a présenté les nombreuses preuves de bonne foi de son client, en vue d’une libération sous caution.
Si DSK était libéré, sa garde serait à sa charge. Il devrait payer l’agence de surveillance, son bracelet électronique, etc. Le procureur de la République contrôlerait alors les détails techniques de cette liberté surveillée : les horaires et le nombre de sorties par jour, le lieu de résidence, le bracelet électronique.
La caution, qui s’élève à 1 000 000$ comprend également une maison appartenant à Anne Sinclair. Cette maison à été ajoutée pour garantir l’attachement de DSK et de sa famille aux Etats-Unis. Il a également renoncé à son droit à l’extradition vers la France afin de sécuriser le juge sur sa volonté de respecter la procédure, et de ne pas s’y soustraire.
Michael Obus, le juge de la Cour Suprême semble hésiter à accorder la libération sous caution et demande un délai de réflexion. L’hésitation, voire le rejet systématique de cette libération sous caution est clairement dû à une crainte d’assister à une nouvelle affaire Polanski. Aucun juge ne souhaite s’engager et être « celui qui aura permis à DSK de s’échapper ».
Si sa libération sous caution était refusée, il pourrait faire sa demande de libération sous caution auprès d’un autre tribunal.
Le Grand Jury a déjà voté, la procédure est lancée et Dominique Strauss Kahn est d’ores et déjà formellement inculpé. On n’attendait pas ce verdict avant demain.
Le procès se tiendra à partir du 8 septembre prochain, à moins que DSK ne plaide coupable, ce qui mettrait fin à toute la procédure. Aux Etats-Unis, près de 85% des procès n’ont pas lieu car le plus souvent un accord est signé avec le procureur entre temps, où l’accusé reconnaît son crime, ou une partie afin de diminuer sa peine.
Dans le cas présent, le fait que la date de début du procès soit proche serait, pour certains experts, un avantage pour l’accusé.
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