Le mercredi 25 mai, l’organisation de défense des droits de l'Homme, Amnesty International, publie son rapport sur les violences commises en Côte d’Ivoire, pendant la crise post-électorale en décembre 2010. Le rapport accuse l'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (Onuci) d’avoir été incapable de protéger les civils et les forces fidèles à Laurent Gbagbo et d'Alassane Ouattara de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité. « Des centaines de personnes ont été tuées illégalement, souvent uniquement sur la base de critères ethniques ou d'affiliations politiques présumées. Des femmes et des adolescentes ont été victimes de violences sexuelles, y compris de viols, et des centaines de milliers de personnes ont été contraintes de fuir leur domicile », écrit Amnesty.
Au terme de neuf semaines d’enquête sur le terrain, les chercheurs de l’association ont récolté des dizaines de témoignages sur les violences survenues en Côte d’Ivoire lors des six derniers mois. Plusieurs victimes du massacre de Duékoué, ont affirmé que les casques bleus ne leur sont pas venus en aide lorsqu’ils en avaient besoin. « Pour justifier leur absence, ils nous ont expliqué qu’ils étaient assiégés », précise Gaëtan Mootoo, l’un des chercheurs de l’organisation (voir l’interview de Gaëtan Mootoo en mars 2011). Un argument qui ne parvient pas à convaincre les défenseurs des droits de l’Homme.
(Source : lacroix.com)
Charlotte Charbonnier
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