Dans un témoignage publié dimanche dernier, des femmes médecins du Bahreïn s'étaient confiées à l'AFP en expliquant qu'elles avaient subi tortures et humiliations destinées à leur faire avouer leur soutien aux contestataires du printemps arabe en mars dernier. Le ministère de l'Intérieur a démenti lundi ces accusations dans un courriel envoyé à l'AFP, relayé par le site canadien d'actualités Canoë, expliquant que « les allégations de ces femmes médecins et réclamations émises à l'AFP sont calomnieuses et sans fondement » et soutenant que « les autorités bahreïnies affirment que les très hauts standards en matière de droits de l'Homme sont respectés dans tous les centres de détention et lors de tous les interrogatoires dans le pays ».
Le personnel médical de l'hôpital Salmaniya emprisonné, a été en partie relâché « pour des raisons humanitaires », précise le ministère, et placé en résidence surveillée. Il a ajouté que les conditions de détention étaient particulièrement surveillées au Bahreïn et que tout détenu pouvait porter plainte pour mauvais traitement.
Les manifestations populaires et leur répression ont fait 24 victimes entre mi-février et mi-mars. Depuis, 4 manifestants sont morts en détention.
Géraldine Bachmann
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