Kent Brantly et Nancy Writebol, tous deux membres de l'ONG Samaritan's Purse au Liberia et contaminés par le virus Ébola la semaine dernière auraient reçu plusieurs traitements expérimentaux, a indiqué CNN, lundi 4 août. Un représentant des agences gouvernementales américaines en charge de la recherche médicale, National Institutes of Health, serait rentré en contact avec l'ONG afin de fournir au docteur et à l'aide soignante un traitement encore expérimental.
En effet, pour l'heure, aucun vaccin ni traitement n'a été validé contre le virus hémorragique qui frappe actuellement l'Afrique de l'Ouest. Trois fioles d'un sérum mis au point par la société de biotechnologie Mapp Biopharmaceutical Inc, située à San Diego en Californie, aurait été envoyées jeudi par avion au Liberia. Le traitement, baptisé « ZMapp », est financé par le gouvernement via l'armée américaine. Il s'agit d'un « cocktail d'anticorps monoclonaux, c'est-à-dire de molécules dirigées spécifiquement contre une autre molécule et permettant sa destruction par le système immunitaire », précise Le Monde.
Les deux malades auraient accepté de prendre ce traitement expérimental, selon des sources familiales citées par CNN. Le « ZMapp » n'ayant été testé que sur des singes, pour le moment. « Le premier à prendre le traitement aurait été Kent Brantly », selon Libération. Et d'indiquer : « Alors que sa condition physique s’était détériorée, selon CNN, il aurait été capable de prendre une douche le lendemain matin, puis de s’envoler vers les États-Unis, où il est arrivé samedi. L’aide soignante Nancy Wribebol aurait réagi de façon moins spectaculaire mais était décrite lundi comme stable et devait être évacueé vers les États-Unis. » Impossible néanmoins d'affirmer avec certitude si cette amélioration est due au sérum, le taux de mortalité du virus variant de 20 à 90%.
L'Ebola a déjà tué 887 personnes en Afrique de l'Ouest ces dernières semaines. Zone dans laquelle ce traitement (toujours expérimental, donc non autorisé) et onéreux n'est pas accessible aux personnes infectées.