Au cours des quelques minutes d’audience d’hier devant la Cour suprême de New York, qui ont permis à l’ancien patron du FMI d’affirmer qu’il plaidait non coupable face à l’accusation d’une femme de chambre pour agression sexuelle, son avocat, Maître Taylor, a demandé au juge Michael Obus un délai de 6 semaines pour que la défense prenne connaissance des preuves réunies par la partie adverse. Cette période d’un peu plus d'un mois permettra au clan DSK d’affiner sa défense au vu des éléments réunis par l’enquête à charge.
Le juge a donc fixé la prochaine audience au 18 juillet, 14 heures : au cours de cette audience de pré-procès, « pre-trial hearing », la défense et l’accusation feront connaître les éléments dont chacune dispose – analyses ADN, enregistrements, preuves matérielles-, et pourront éventuellement demander au juge d’exclure certaines pièces si elles ne semblent pas pertinentes ou si elles ont été obtenues illégalement. Plusieurs audiences de ce type pourraient avoir lieu avant qu’une date de procès ne soit fixée.
S’ouvre donc une période de grand déballage, les deux enquêtes contradictoires vont s’affronter dans les médias, bien avant le procès devant un jury populaire. Les révélations ne devraient pas se faire attendre trop longtemps, la procureure adjointe de Cyrus Vance Jr a d’ores et déjà annoncé que les dépositions de Dominique Strauss-Kahn à la police de New York seraient rendues publiques d'ici la fin de la semaine.
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