Le comité Nobel a décerné, ce vendredi 10 octobre depuis Oslo, le prix Nobel de la paix à la jeune pakistanaise Malala Yousafzai. A 17 ans, Malala milite depuis des années pour les droits des femmes et l'accès de ces dernières à l'éducation. Un combat qui a failli lui coûter la vie. Le 9 octobre 2012, elle est la cible d'une attaque des talibans dans la province de Khyber Pakhtunkhwa au nord-ouest du Pakistan, alors qu'elle se rend à l'école. Elle échappe de peu à la mort après avoir reçu une balle dans la tête.
Ce Nobel de la paix est un message d'espoir pour toute la société civile pakistanaise. En effet, le combat pour l'accès à l'éducation est encore loin d'être gagné dans le pays. Notamment dans le nord-ouest du Pakistan, région frontalière avec l'Afghanistan, où les fondamentalistes n'ont eu de cesse de bombarder des centaines d'écoles pour filles, privant ainsi des milliers de jeunes pakistanaises d'accès à l'éducation.
Déjà favorite du prix Nobel de la paix l'an passé, l'adolescente, exilée en Angleterre et plus jeune lauréate du Nobel, avait estimé ne pas mériter ce prix. « Beaucoup de gens méritent le prix Nobel de la paix. Je pense que je peux en faire encore davantage. Selon moi, je n'ai pas accompli tant de choses que ça pour remporter le prix », avait-elle déclaré en octobre 2013.
Malala Yousafzai partage le prix Nobel de la paix 2014 avec l'indien Kailash Satyarth, un militant indien, de confession hindou, contre le travail des enfants. Le comité a expliqué vouloir montrer « la nécessité de l'entente entre les différentes religions, afin que cela contribue à un monde meilleur ».