Un document intitulé « le prix de vente des butins », publié par l'organisation État islamique et relayé par le site arabe Elaph, fixe le montant des femmes yézidies (communauté kurdophone) et chrétiennes réduites en esclavage et vendues par les jihadistes de Daech sur des marchés.
Ainsi, Courrier International indique qu'une femme peut être vendue à partir de 33 euros, en fonction de son âge. « Celle qui a de 20 à 30 ans environ 68 euros ; de 10 à 20 ans, le prix monte à environ 101 euros (…) Les enfants entre 1 et 9 ans sont aussi en vente, à environ 200 euros ». Des femmes et enfants qui, pour beaucoup, sont victimes d'abus sexuels.
Daech, pour qui les taxes émanant de ces ventes atroces constituent une part non négligeable de ses revenus, entend contrôler le « marché des femmes » et éviter une baisse des tarifs des esclaves, donc de ses recettes. En effet, l'État islamique n'exclut pas de condamner à mort toute personne qui ne respecterait pas ce nouveau barème.
Au début du mois, un document similaire (visible ci-dessous) avait déjà été publié par le site Iraqinews. Le prix des femmes y oscillait de 35 à 138 euros, toujours en fonction de l'âge. Celui-ci « interdit d'acheter plus de trois femmes », sauf pour les acheteurs étrangers « comme les Turcs, les Syriens ou les Arabes du Golfe », précise Le Parisien.
Des documents révélés quelques semaines après la diffusion d'une vidéo de propagande d'EI sur laquelle on peut apercevoir des combattants de Daech discuter de l'achat de femmes yézidies.