Bruno Bini : L’équipe, comme l’encadrement, se sentent très bien. Nous avons eu une petite inquiétude concernant Corinne Franco, victime d’un coup au genou mais hier, les résultats de son IRM nous ont rassurés. Tous les feux sont au vert. Elle est prête pour le service, comme ses coéquipières.
B. B. : Les pronostiqueurs estiment que l’équipe favorite est l’Allemagne. Mais nous avons de nombreux atouts à faire valoir et nous comptons non seulement nous en servir, mais aussi donner du fil à retordre à tous nos adversaires.
B. B. : Les Lyonnaises ayant remporté la Champion’s League, les filles sont arrivées dans un état d’esprit très positif. C’était le scénario idéal. Nous nous sommes d’abord tous retrouvés pour une semaine de thalassothérapie qui a été très bénéfique et agréable, aussi bien pour les joueuses que pour l’équipe d’encadrement. Puis nous avons enchaîné avec deux matchs amicaux contre la Belgique que nous avons gagnés (2-1 à l’extérieur et 7-0 à domicile, ndlr.)
B. B. : Nous l’espérions. Nous avions remarqué certaines failles dans le système de jeu des Belges et nous avons joué sur leurs faiblesses. Mais, d’une manière générale, les filles ont vraiment fait un excellent match qui leur a permis de se mettre en confiance pour bien démarrer la compétition. Par ailleurs, elles avaient aussi à cœur de récompenser les fans ayant fait le déplacement pour les voir jouer.
B. B. : Nos faiblesses resteront confidentielles. En revanche, notre force est de former un groupe qui sourit. Les filles sont aussi souriantes sur le terrain qu’à l’extérieur. C’est une équipe joueuse, quelles que soient les circonstances.
B. B. : Je n’aime pas que les filles soient comparées aux garçons. Or, les médias nous mettent régulièrement en opposition : ce n’est pas sain. L’équipe de France féminine de football veut exister par elle-même, écrire sa propre histoire.
En outre, je n’ai jamais entendu un journaliste demander aux joueurs comment se porte le football féminin. Mais, bizarrement, la question revient systématiquement s’agissant des filles. Or, il me semble qu’il y a suffisamment de place pour que ces deux équipes puissent coexister.
B. B. : En tant que sélectionneur, absolument pas. Par contre, une plus grande médiatisation serait sans doute bénéfique pour les filles. Elle encouragerait le public à se déplacer dans les stades, inciterait les chaînes à acheter les droits de retransmission, relèverait le niveau des championnats.
Mais, plus que pour les hommes, une telle médiatisation est fonction des résultats. D’ailleurs, l’engouement consécutif au sacre des Lyonnaises en est l’illustration. Celui-ci ne pourra que perdurer après le Mondial en Allemagne car nous avons prévu d’aller le plus loin possible !
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