C'est dans une lettre datée du 3 avril que le CNT aurait promis d’accorder 35% du pétrole brut de la Libye aux Français « en échange d’un soutien total et permanent ». Cet accord serait intervenu 17 jours après l’adoption par l’ONU de la résolution sur une aide aux insurgés. La France est le deuxième importateur de pétrole libyen. Avec des ressources pétrolières estimées à 44 milliards de barils, la Libye compte bien donner la priorité à la reconstruction et l’attribution des contrats pétroliers aux pays qui ont le plus soutenu les rebelles.
La CNT a nié ces accords quelques heures avant le début d'un sommet consacré à la reconstruction de la Libye démocratique à Paris. Pour sa part, le ministre des Affaires étrangères, Alain Juppé, affirme ne pas avoir eu connaissance de cette lettre et « ignorer l’existence d’un accord formel », mais reconnaît trouver « assez logique et assez juste » que le CNT privilégie ceux qui l’ont soutenu. D’autant plus que la France devrait être prioritaire pour ces contrats au même titre que le Royaume-Uni car, à eux deux, ils ont permis le recours à la force contre les forces de Kadhafi. Avec son entreprise Total, la France pourrait bien jouer un rôle important dans le redémarrage de la production pétrolière en Libye.
D’autres n’auront pas cette chance, comme la Russie, la Chine ou le Brésil qui n’ont pas soutenu le mouvement de rébellion.
Claire-Marie Allègre
(Source : lefigaro.fr)
Crédit photo : AFP
Libye : l'après-Kadhafi se prépare à Paris
Libye : la tête de Kadhafi mise à prix pour 1,7 million de dollars
Libye : Kadhafi invente la répression au viol et au Viagra
Libye : vers la chute du régime de Kadhafi
Voiture : nouvelle hausse du prix de l'essence