Suite à des déclarations d’exploitation et d’abus sexuels qui auraient été commis par des casques bleus en Côte d’Ivoire, l'Onuci a saisi les services compétents du siège de l’ONU à New York pour informer les pays de l’organisme. Elle estime que toute investigation se rapportant aux membres de leur contingent relève de leur responsabilité. « Il reviendrait aux pays dont sont originaires les casques bleus de prendre les mesures appropriées à l’encontre des personnes impliquées ».
L’Onuci a tenu à exprimer ses « regrets les plus profonds » et compte bien « poursuivre la politique de tolérance zéro » sur le sujet. D’autant que la force onusienne avait déjà été impliquée dans une affaire de relations sexuelles payées entre des Ivoiriennes et des casques bleus marocains basés à Bouaké en 2007. « Les Casques bleus ont de l’argent. Et les filles se donnent en échange de 500, 1 000 ou 2 000 francs CFA (0,76, 1,5 ou 3 euros), d’une ration militaire ou autre », expliquait à l’époque Suzanne Zongo, présidente de l’ONG locale Femmes face au sida. Ces abus sexuels « impliquant le personnel militaire […] » concernaient des mineures.
La semaine dernière, une mission menée conjointement par l’Unicef et l’ONG Save The Children a tenté d'« évaluer la situation, préciser les allégations, faire une inspection des camps et sensibiliser le personnel ».
Claire-Marie Allègre
(Source : lemonde.fr)
Côte d’Ivoire : « Les femmes sont les victimes oubliées du conflit »
Côte d’Ivoire : Amnesty dénonce l’échec de l'Onuci
Viols en RDC, Rama Yade dénonce « l'impunité des bourreaux »
Côte d’Ivoire : sept femmes meurent sous les balles
Sida : un sommet de l'ONU pour réaffirmer les engagements internationaux