Quatre témoins à charge vont être auditionnés aujourd’hui, dont le chef du service anti-émeutes. Le but étant pour la Cour de savoir qui a ordonné d’ouvrir le feu sur les manifestants. Est-ce uniquement Habib el-Adli, l’ancien ministre de l’Intérieur ? Hosni Moubarak est-il lui aussi impliqué dans cet incident ? Les deux hommes sont jugés en même temps pour la répression des journées d’insurrection populaire, qui a causé la mort d’au moins 840 personnes. Ils risquent tous les deux la peine de mort, si leur culpabilité est prouvée. L’ancien président, ainsi que ses deux fils, sont également inculpés pour corruption et enrichissement illicite. Un richissime homme d'affaires proche de l’ex-chef d’Etat, Hussein Salem, est jugé par contumace dans le même procès.
Pour défendre le clan Moubarak, plusieurs avocats koweïtiens viennent s’ajouter à la défense, « par gratitude » pour celui qui a défendu leur pays lors de l’invasion irakienne en 1990. Les images du procès ne seront pas retransmises, et ce jusqu’au verdict final, contrairement aux deux premières séances où l’on voyait Hosni Moubarak comparaître sur une civière. L’ex-président égyptien est toujours en détention préventive dans un hôpital près du Caire. Il souffrirait de problèmes cardiaques et de dépression. Une rumeur parlerait même d’un cancer mais l’information n’a pas encore été vérifiée.
Nicolas Pouilley
(Avec AFP)
Crédit photo : AFP
Le procès de Hosni Moubarak reporté au 5 septembre
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