D'après le journal Libération, la France aurait, dés le début de l'appui aérien militaire, déjà signé un accord avec le Conseil national de transition (CNT) : 35% du pétrole libyen contre le soutien total et permanent du gouvernement français.
Alain Juppé (ministre des affaires étrangères français) et le CNT démentent et nient cet accord. Néanmoins, en coulisses, les entreprises préparent fébrilement l'après Khadafi et les futurs contrats liés aux imposantes ressources pétrolières.
Le pays est le 17è producteur mondial de pétrole, et abrite les plus grosses réserves en Afrique. Avant la rébellion, la production journalière se montait à 1,8 million de barils (2% de la production mondiale), cependant les experts chiffrent la capacité au double soit 4 millions de barils par jour.
En l'état actuel des évènements, la France semble tirer son épingle du jeu, la première nation à avoir plaidé en faveur d'une intervention militaire ne devrait pas être oubliée par le nouveau pouvoir. L'Italie se positionne en concurrent sérieux, 182 entreprises italiennes sont historiquement bien implantées.
Le Brésil, l'Allemagne et la Russie, qui se sont prononcées contre les mesures sanctionnant le régime de Kadhafi devraient connaître des relations commerciales plus compliquées. La Russie, active sur le marché libyen de l'armement, du rail et des hydrocarbures, a entamé le douloureux calcul de ses pertes. Par exemple, Rosoboronexport, entreprise publique d'armements, estime à quatre milliards de dollars son premier manque à gagner.
La Chine, dont 3% du pétrole provient de Libye, nourrit les pires craintes pour son approvisionnement futur. Dans les premiers jours du conflit, le gouvernement chinois a préféré s'abstenir de voter la résolution de l'ONU qui protégeait les rebelles. Pékin reconnu le CNT "comme interlocuteur important" seulement fin juin. Depuis, l'empire du milieu tente de stabiliser ses relations avec le nouveau pouvoir pour protéger les 18,8 milliards de dollars qu'il a investi dans le pays.
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