L’opposition de gauche a remporté jeudi soir les élections législatives au Danemark. C’est la chef des sociaux-démocrates Helle Thorning-Schmidt qui prend la tête du nouveau gouvernement, succédant ainsi à un gouvernement de dix ans de centre droit à tendance populiste.
Le bulletin a été serré et la gauche gagne d’une courte tête. En effet, selon le décompte officiel communiqué dans la nuit, le bloc de gauche est crédité de 89 des 179 sièges du parlement contre 86 au bloc de droite. La gauche tient surtout sa victoire aux partis de qu’elle a su fédérer : l’extrême gauche (12 sièges) et les sociaux libéraux ( 17 sièges).
Le Premier ministre sortant, le libéral Lars Loekke Rasmussen, a reconnu sa défaite. Il a ainsi déclaré devant ses partisans : « (…) j’ai appelé Helle Thorning-Schmidt. Je l’ai félicitée et je lui ai dit qu’elle avait maintenant la possibilité de former un nouveau gouvernement ». Il devra remettre la démission de son propre gouvernement vendredi devant la reine Margrethe II.
La victoire de la gauche marque ainsi la fin d’une décennie sous l’influence de la formation anti-immigration Parti du Peuple Danois (le Dansk Folkeparti, DF), qui était un allié parlementaire clef du gouvernement.
Âgée de 44 ans, Helle Thorning-Schmidt est issue d’un milieu aisé. Après avoir suivi des études de sciences politiques à Copenhague, elle est élue en 1999 au Parlement européen, puis élue députée en février 2005. C’est la même année qu’elle prend la tête du parti social-démocrate. C’est la première fois au Danemark qu’une femme accède au poste de Premier ministre.
Marion Roucheux
(Avec AFP)
Crédit photo : AFP
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