Les deux chefs d’état sont arrivés jeudi 15 septembre en Libye et se sont d’abord retrouvés à Tripoli. Ils se sont ensuite rendus à Benghazi, bastion de l’insurrection contre le régime. Les dirigeants européens ont mené une conférence de presse commune avec le CNT, sous les vivats de la foule.
« Nous croyons dans une Libye unie, pas dans une Libye divisée », a déclaré Nicolas Sarkozy lors de son allocution. « Vous avez voulu la paix, vous avez voulu la liberté, vous voulez le progrès économique, la France, la Grande-Bretagne et l'Europe seront aux côtés du peuple libyen », a-t-il affirmé.
Quant à David Cameron, il a souligné que le colonel Kadhafi était toujours en fuite depuis le 23 août et a assuré aux Libyens le soutien de la Grande-Bretagne et de la France dans cette traque : « nous vous aiderons à trouver Kadhafi et à le présenter devant la justice » a-t-il promis devant le CNT.
Peu après ces déclarations, les forces armées du CNT à Misrata, ville rebelle située au nord-ouest de Syrte, ont affirmé que leurs combattants étaient entrés dans Syrte, à 360 kilomètres à l'est de Tripoli. « Nos révolutionnaires sont entrés à Syrte aujourd'hui (jeudi) par trois axes principaux », a déclaré dans un communiqué le Conseil militaire de Misrata. Les forces pro-CNT ont été aidées par les frappes de l'Otan, qui ont touché huit cibles dans cette région mercredi.
À Tripoli, Nicolas Sarkozy a demandé à ce qu'il n'y ait ni « vengeance » ni « règlements de comptes » en Libye prônant une Libye réunie.
Il s’agit de la première visite de dirigeants étrangers en Lybie depuis la chute de Kadhafi, un déplacement qualifié d’historique.
Marion Roucheux
Avec AFP
Crédit photo : AFP/POOL
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