L'enquête menée autour du scandale sexuel lié à Silvio Berlusconi s’est soldée par l’inculpation de huit personnes accusées de lui avoir fourni des prostituées afin d’obtenir des contrats, des postes ou des contacts haut placés.
Le parquet a entrepris notamment des poursuites contre l’entrepreneur Giampaolo Tarantini et Sabina Began, considérée comme la recruteuse d’une sorte de harem au service du Cavaliere. Ils sont poursuivis avec six autres personnes pour incitation et exploitation de la prostitution au bénéfice de Silvio Berlusconi mais aussi de l'ex-vice président de la région des Pouilles, d’un banquier et d’un cadre du groupe Finmeccania. Le parquet les poursuit également pour association de malfaiteurs visant à la corruption.
Le chef du gouvernement italien qui, selon ses avocats, « n’était absolument pas au courant du comportement reproché à Tarantini et aux autres suspects » a pour sa part évité toute condamnation grâce au système italien qui ne considère pas le recours aux services de prostituées comme un délit.
Silvio Berlusconi, avait défrayé la chronique en juin 2009 avec la révélation par Patrizia D’Addario, call-girl, d’enregistrements audio d’une nuit torride avec le Cavaliere. Au total, 30 femmes auraient été amenées à son domicile entre 2008 et 2009 pour passer des soirées avec le chef du gouvernement. Elles auraient ensuite été rémunérées par Tarantini sans que Berlusconi ne soit au courant de ses manigances. Le chef du gouvernement est cependant jugé depuis le 6 avril à Milan pour prostitution de mineure et abus de pouvoir dans le scandale du Rubygate.
Claire-Marie Allègre
(Source : libération.fr)
Crédit photo : AFP/Archives
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