Au Cameroun, l'homosexualité est un crime passible de cinq ans d'emprisonnement et d'une amende pouvant s'élever jusqu'à 200.000 francs cfa (300 euros). L'article 347bis du code pénal punissant les relations sexuelles entre personnes du même sexe date de 1972 mais on constate une augmentation considérable des arrestations.
Jonas et Francky ont été surpris par la police alors qu'ils "commettaient" un acte homosexuel avec un troisième homme dans une voiture. Ils ne sont pas les seuls à subir les conséquences du 347bis, Jean-Claude Roger Mbede a reçu en mars 2011 une condamnation à 36 mois de prison pour avoir envoyé des sms à un autre homme.
Depuis 2005 les cas d'arrestations se multiplient. 2005 est l'année charnière dans la traque étatique des gays et lesbiennes. Lors de son homélie du 25 décembre, Tonyé Bakot l’archevêque de Yaoundé a accusé l'homosexualité d'être à l'origine de la corruption et du chômage frappant le pays, le prélat qualifiant l'homosexualité de perversion.
Dans le rapport rendu par Human Rights Watch associée à d'autres associations de défense des droits de l'homme, on dénonce les mauvais traitements infligés : "Les policiers frappent au corps, à la tête et à la plante des pieds les individus qu'ils soupçonnent d'être homosexuels" et "ordonnent parfois des examens de la région anale inhumains, dégradants et intrusifs, dans le but de démontrer la pratique habituelle de la sodomie, qui ne peut pourtant être ainsi prouvée scientifiquement".
VOIR AUSSI
Brigitte Barèges compare homosexualité et zoophilie
L'homosexualité bientôt à l’affiche chez Disney ?
Le tabou de l'homosexualité dans l'armée a été levé aux USA
Haut-Rhin : viré d’un collège privé pour avoir révélé son homosexualité