Dans un document remis à Sylvia Zimmermann, la juge d'instruction en charge du dossier sur le crash du vol Rio-Paris, des experts judiciaires analysent les boîtes noires et affirment que la confusion s’est installée au sein de l’équipage dans les minutes qui ont précédé l’accident. Ainsi, « l’approche du décrochage ou le décrochage lui-même ne sont pas exprimés », il n’est « pas perçu par l’équipage » et « les alarmes sonores et visuelles ne l’ont pas amené au diagnostic et à l’appel d’une quelconque procédure ». Pourtant, « à ce jour, les experts ne tirent pas de conclusions de l’exploitation des enregistreurs » prévient en préambule le rapport. La publication de ce dossier intervient deux mois après le 3e rapport d'étape publié par le BEA, le Bureau d'enquêtes et d'analyses, qui avait créé la polémique après voir mis l'accent sur une série de défaillances des pilotes.
Cette réunion entre la juge et les familles des victimes est la quatrième. Lors de la précédente, en février, Mme Zimmermman avait annoncé la mise en examen d'Air France et d'Airbus pour homicide involontaire. Le BEA publiera « probablement » son rapport final au premier semestre 2012.
Alexandre Roux
Avec AFP
Crédit photo : Marine brésilienne/AFP/Archives
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