Après la diffusion par WikiLeaks de câbles diplomatiques et de documents officiels sur les guerres en Afghanistan et en Irak, le site est devenu la bête noire de Washington. Le président américain Barack Obama a signé, vendredi 7 octobre, un décret ayant pour objectif de renforcer la protection des données gouvernementales confidentielles aux États-Unis. L’administration compte ainsi éviter de nouvelles fuites massives d’information, comme celles perpétrées par WikiLeaks en 2010.
La Maison Blanche indique que ce décret instaure des « réformes structurelles » au niveau des agences fédérales américaines. Ces dernières devront désormais se doter d’un responsable chargé de superviser le « partage et la protection d’informations » et de mettre en place un programme de « détection de menaces internes ».
En outre, le décret crée un « comité de direction » intergouvernemental chargé d’un véritable plan d’action anti-fuites. Il sera ainsi chargé de coordonner les efforts de lutte contre les fuites et d’assurer le respect des normes de sécurité, tandis qu'une « force de frappe » devra « développer un programme transversal » pour entre autres « réduire la vulnérabilité des informations classifiées ».
Ces mesures ont été proposées par l'équipe de sécurité nationale de la Maison Blanche « à la suite de la divulgation illégale par WikiLeaks de documents secrets lors de l'été 2010 », et sont destinées à « réduire le risque de fuites à l'avenir », a-t-il été précisé dans un communiqué.
Après les révélations en 2010, le gouvernement américain avait déjà instauré des mesures de sécurité renforcée, comme la limitation de l’usage des « médias mobiles » comme les clefs USB ou les CD-ROM.
Crédit photo : Official White House Photo by Pete Souza
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