Soyouz est prête pour le décollage. Vendredi 21 octobre à midi, ce modèle russe de fusée décollera depuis l’astroport de Kourou, en Guyane française. Le lancement, initialement prévu aujourd'hui, a été décalé de 24 heures.
Un pas va alors être franchi, puisqu’il s’agit du tout premier lancement depuis le port spatial de l'Europe à Kourou depuis la signature en 2003 du partenariat entre le groupe russe Starsem et l’Agence spatiale européenne (ESA). La fusée doit placer en orbite les deux premiers satellites de Galileo, le projet européen concurrent du GPS américain.
Kourou est une position de départ très avantageuse pour Soyouz, car plus proche de l’équateur. En effet, la fusée arrivera mieux à déjouer la force de rotation de la Terre, et pourra ainsi transporter du matériel beaucoup plus lourd. Mais il plane tout de même une angoisse juste avant l’heure H.
Plusieurs tentatives de lancement ont été faites depuis quelques mois. Elles ont toutes échoué. De nombreuses avaries du côté russe auraient forcé l’équipementier à reporter le décollage. D’après le Parquet général russe, « il a été établi que deux incidents étaient dus à la négligence d'employés d'entreprises relevant de l'Agence spatiale russe (Roskosmos) lors d'examens de contrôle ». Mais heureusement, Soyouz reste le type de lanceur le plus fiable au monde. On ne compte que très peu d’échecs pour plus de 1600 vols. C’est cette fusée qui, à l’époque, a envoyé Youri Gagarine hors de notre atmosphère.
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Satellite Galileo
Nicolas Pouilley
(Source : lepoint.fr)
Photo : site de lancement de la fusée Soyouz / Crédit : ESA
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