La répression de la population syrienne par le régime effraie toujours un peu plus les organismes de défense des droits de l'Homme. Les opposants à Bachar Al-Assad seraient maintenant menacés dans les hôpitaux. D’après un rapport d’Amnesty International, publié hier, « un climat de peur » se serait installé dans les lieux de soins publics, qui auraient été transformés en « instruments de la répression ». Dans au moins quatre établissements, des patients auraient été torturés ou maltraités, y compris de la part du personnel médical.
Pour fuir les exactions des hommes de Bachar Al-Assad, les gens seraient alors contraints de se faire soigner ailleurs. « Effrayés des conséquences d'une hospitalisation, beaucoup de gens ont choisi de se faire traiter soit dans des cliniques privées, soit dans des dispensaires de fortune mal équipés », affirme Amnesty International. De plus, l’ONG rapporte la panique du personnel soignant : « Le personnel hospitalier en Syrie est mis dans une situation impossible, forcé de choisir entre traiter les personnes blessées et préserver sa propre sécurité ».
Depuis le début du mouvement de contestation contre Bachar Al-Assad, la répression aurait provoqué, d’après l’ONU, la mort de plus de 3 000 Syriens.
Consulter le rapport d'Amnesty international (en anglais)
Nicolas Pouilley
(Source : lemonde.fr)
Crédit photo : Amnesty International
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