Le livre du pasteur Michael Pearl (Tennessee), relance le débat sur les châtiments corporels. Dans « To train up a child », « Eduquer son enfant », M. Pearl explique que frapper son enfant lorsqu’il a mal agi constitue un « droit naturel », et même un « devoir moral » des parents, préférant employer l’expression « discipline physique », plutôt que « châtiment corporel ». Sa méthode, il la tient des amish, et de « leur façon de dresser leurs mules », affirme-t-il lui-même sur son site « No greater joy ».
Cet ouvrage vendu depuis sa parution à 670 000 exemplaires, s’est retrouvé au centre d’une polémique suite à un enchaînement de faits divers. Précisément, depuis 2006, trois enfants ont été battus à mort par leurs parents, qui avaient lu avec attention les conseils du pasteur Pearl. Une fillette adoptée d’origine éthiopienne est ainsi décédée à 11 ans, des suites des mauvais traitements de sa mère qui avait aimé le livre de Pearl au point d’en faire cadeau à une amie. Hana, que ses parents trouvaient un peu trop « rebelle », a été retrouvée nue dans la cour de la maison, couverte de bleus. Elle est morte de malnutrition et d’hypothermie. Dans un article publié pour sa défense, le pasteur Pearl refuse d’être accusé « des dérives commises ici ou là », « chaque jour, des gens font un mauvais usage de médicaments et en meurent. (...) Faut-il pour autant bannir systématiquement l'aspirine ? Évidemment non ».
Ce fait divers a tout de même suffi à enflammer le débat qui divise les Américains entre conservateurs chrétiens adeptes de la « correction », et les autres : faut-il interdire la fessée ? Selon un sondage réalisé par la chaîne ABC News, 65 % de la population américaine approuve la punition corporelle, qui serait même recommandée par la Bible. Le pasteur Pearl estime que les pédiatres et parents qui s’opposent à la discipline physique, oublient délibérément les « racines chrétiennes des Etats-Unis », et jouent en faveur de la déconstruction de la famille. Néanmoins les trois quarts estiment que la punition physique ne doit pas être autorisée à l'école, celle-ci est encore autorisée dans vingt Etats.
(Source : le Point)
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