L'Italie va connaître une nouvelle phase de rigueur très sévère. C’est ce qu’a annoncé hier Mario Monti. Le chef du gouvernement italien a en effet indiqué que le pays allait subir une nouvelle cure d’austérité draconienne de près de 20 milliards d’euros destinée à « sauver l’Italie » d’une crise « très grave », qui « risque de compRomettre ce qu’ont accompli en 60 ans de sacrifices au moins quatre générations d’Italiens ». Peu avant le très important sommet européen qui se tiendra vendredi, Mario Monti a donc tenu à « mettre fortement sous contrôle le déficit et la dette » pour que l’Italie ne soit plus « considérée comme un foyer » de crise pour la zone euro.
Ce plan de rigueur contient notamment des mesures pour un durcissement des régimes de retraite et prévoit aussi des investissements pour relancer la croissance. Il comprend également une réduction des dépenses publiques, une augmentation de la taxe immobilière, une nouvelle taxe sur les biens de luxe et un renforcement de la lutte contre l’évasion fiscale. Toutes ces mesures de relance sont en outre présentées aujourd’hui aux deux chambres du Parlement qui devrait les accepter avant Noël.
Susanna Camusso, la patronne du principal syndicat italien Cgil, reçue avant le conseil des ministres par Mario Monti, a dénoncé des mesures « socialement insupportables » qui représentent « un coup très dur pour les retraités ». La ministre aux Affaires sociales Elsa Fornero, a quant à elle éclaté en sanglots à l’annonce de ces mesures, qualifiant ces dernières de « sacrifices » qui lui auraient « couté psychologiquement ».
A noter que pour montrer l’exemple et sachant que ce nouveau plan de rigueur est d’une grande sévérité pour les Italiens, Mario Monti a jugé de « son devoir » de renoncer à son salaire. « Ensemble, nous y arriverons » a-t-il d’ailleurs déclaré.
Voir la vidéo d’Elsa Fornero en pleurs
Alexandre Roux
(Source : Le Point.fr)
Crédit photo : AFP/Le chef du gouvernement italien Mario Monti à Rome le 5 décembre 2011
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