Société
L'Iran réussit le test de deux missiles malgré les sanctions
Publié le 2 janvier 2012 à 18:08
Par La rédaction
L'Iran a testé ce lundi, avec succès, deux missiles de croisière dans le détroit stratégique d'Ormuz. Des exercices militaires qui viennent narguer la menace d'un embargo pétrolier proférée ces derniers jours par les Etats-Unis et les pays européens.
La suite après la publicité


Le jeu du chat et de la souris entre la communauté internationale et l’Iran monte d’un cran. Des manœuvres navales effectuées ce lundi dans le détroit d’Ormuz ont manifesté la puissance militaire stratégique de l'Iran, avec le tir des missiles Ghader et Nasr. « Le missile Ghader, d’une portée de 200km, a réussi à atteindre avec succès sa cible et l’a détruite », s’est félicité l’amiral Mahmoud Moussavi, porte-parole de la marine iranienne dans cette région stratégique, par où transite 35% du trafic pétrolier maritime mondial. « Ghader est un système de missile ultramoderne avec un radar intégré, ultraprécis, dont la portée et le système intelligent antirepérage ont été améliorés par rapport aux générations précédentes », s’est-il empressé d’ajouter.

Cette démonstration de force intervient après que le président américain Barack Obama ait donné samedi dernier son feu vert pour de nouvelles sanctions contre l’Iran, notamment via un embargo sur les exportations iraniennes de pétrole, afin de condamner la poursuite d’activités nucléaires jugées suspectes. La réponse iranienne n’a pas tardé à venir. D’abord rhétorique, avec la menace d’une fermeture du détroit d’Ormuz, et l’annonce d’un nouveau pas franchi dans son programme nucléaire – la fabrication de barres de combustibles pour réacteur nucléaire. Mais avec le tir des dits missiles, « la capacité de l’Iran à empêcher tout trafic maritime dans le détroit d’Ormuz s’il le décidait », selon les mots de M. Moussavi, ne fait plus aucun doute.

La France s’est montrée très préoccupée en qualifiant ces tests de « très mauvais signal adressé à la communauté internationale », comme l’a expliqué Bernard Valero, porte-parole du ministère français des Affaires étrangères. Outre-Atlantique, on hausse le ton. Barack Obama a promulgué une loi sur le financement du Pentagone, qui renforce les sanctions contre le secteur financier iranien, notamment la Banque centrale. La mesure n’a pas ému le président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, qui a mis en avant la capacité de résistance de la Banque centrale aux « pressions des ennemis ». A-t-on franchi le seuil de la simple joute verbale ?

Elodie Vergelati

Crédit photo : AFP/Jamejamonline/Soldats iraniens lors d'un exercice près du détroit d'Ormuz, le 1er janvier 2012

VOIR AUSSI

Nucléaire : le programme militaire de l’Iran inquiète les pays occidentaux
Arme nucléaire en Iran : Ahmadinejad défie les Etats-Unis et Israël
Sakineh : la pendaison au lieu de la lapidation ?

Mots clés
Société Monde crise iran
Sur le même thème
Les articles similaires
Halle Berry méconnaissable ? 22 ans après son Oscar l’actrice a bien changé et est victime d’âgisme play_circle
Société
Halle Berry méconnaissable ? 22 ans après son Oscar l’actrice a bien changé et est victime d’âgisme
16 novembre 2024
C'est quoi ce "botox shaming" très inquiétant dont Audrey Fleurot est victime ? play_circle
Société
C'est quoi ce "botox shaming" très inquiétant dont Audrey Fleurot est victime ?
11 octobre 2024
Dernières actualités
"T'es détestable", ces séquences de la Star Academy nous prouvent que l'émission a bien changé play_circle
Culture
"T'es détestable", ces séquences de la Star Academy nous prouvent que l'émission a bien changé
18:30
"Pourquoi je serais allé violer une dame de 70 ans ?" : au dernier acte du procès de Mazan, les accusés scandalisent play_circle
scandale
"Pourquoi je serais allé violer une dame de 70 ans ?" : au dernier acte du procès de Mazan, les accusés scandalisent
18:00
Dernières news