Une ONG au Pakistan se retrouve soupçonnée de diffuser de fausses informations sur l’état de santé d’Asia Bibi. La Fondation Masihi, ONG qui œuvre pour la défense des populations marginalisées, s’est particulièrement engagée aux côtés de cette chrétienne, condamnée à mort pour « blasphème ». Fournissant à celle-ci une assistance légale et matérielle, la Fondation Masihi affirmait en décembre dernier avoir rencontré la femme de 46 ans dans sa prison, et tirait la sonnette d’alarme sur l’état de santé de celle-ci :
« A cause de son isolement, Asia Bibi, 46 ans, paraît passablement vieillie. Elle est pale, semble très fragile voire même incapable de demeurer seule », pouvait-on lire dans un communiqué diffusé fin décembre. Le communiqué faisait ainsi état d’un manque de discernement, de phobies et des conditions d’hygiène désastreuses de la prisonnière.
Suite à ces informations, le ministère français des Affaires étrangères avait fait part de sa préoccupation et était intervenu pour demander l'examen rapide de l'appel formulé contre la condamnation d’Asia Bibi.
Des allégations démenties aujourd’hui par le mari d’Asia Bibi, Ashiq Masih, qui déclare que sa femme « va très bien », et « n’est pas menacée » dans sa prison. Celui-ci affirme en outre être le seul à lui avoir rendu visite depuis un an, ce que confirme le directeur de la prison du district de Sheikhupura (province du Pendjab), Sheikh Khalid Pervaiz, qui a ajouté que la détenue disposait d’une cellule à part des autres prisonniers, et était « en bonne santé ».
Condamnée à mort pour « blasphème » en novembre 2010, Asia Bibi a été reconnue coupable d’avoir insulté le prophète Mahomet, après avoir bu de l’eau dans un puits musulman et refusé de se convertir ensuite.
(Source : le figaro.fr)
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