On parle de François Fillon, de Rachida Dati... Mais si c'était finalement NKM ? L'UMP n'a pour l'instant pas décidé qui porterait ses couleurs pour la campagne des municipales de 2014. Mais la députée-maire de Longjumeau Nathalie Kosciusko-Morizet progresse dans les sondages et son nom circule de plus en plus dans les sphères politiciennes de la capitale : les cadres parisiens de l'UMP s'enthousiasment de sa popularité. Au Monde, Bernard Debré, filloniste convaincu, avoue : « Nathalie incarne le renouveau de Paris. Elle plaît aux bobos ».
La dernière enquête menée par l'Ifop pour le JDD confirme cette tendance : si l'élection avait lieu demain, NKM récolterait 28% des voix si elle représentait la droite aux municipales de Paris en 2014. Soit le même score que François Fillon, élu récemment député. Le nom de l'ex-Premier ministre circule depuis un bon moment. Mais s'il obtenait largement les faveurs de son camp, sa cote de popularité est en baisse : en septembre, il avait encore 33% des intentions de vote selon l'enquête Ifop pour le JDD. Les deux élus devraient prochainement annoncer officiellement leurs intentions après en avoir discuté en début d'année. François Fillon ne paraît pas vraiment motiver pour briguer un mandat dans la capitale, tandis que Nathalie Kosciusko-Morizet continue à clamer son attachement pour sa ville de Longjumeau.
NKM, si elle n'a pour l'instant pas les moyens de rivaliser avec Anne Hidalgo, qui caracole en tête du sondage avec 38 à 39% d'intentions de vote, pourrait représenter une challengeuse intéressante : particulièrement appréciée des femmes, des jeunes de 18 à 34 ans et des catégories socioprofessionnelles intermédiaires, elle progresse vite et pourrait profiter des primaires ouvertes aux sympathisants de droite pour asseoir sa popularité à Paris et dans son parti. Exit alors François Fillon, mais aussi Rachida Dati, très motivée mais à la traîne dans les sondages, Pierre-Yves Bournazel et Marie-Claire Carrère- Gée, conseillers de Paris ou Jean-François Legaret leader du groupe UMP à l'Hôtel de Ville.
Et puis, même si elle perd à Paris en 2014, Nathalie Kosciusko-Morizet peut néanmoins montrer qu'elle est une candidate sérieuse et crédible, qui n'a pas peur de mener une campagne électorale dans le rôle d'outsider et qui reste digne dans la défaite. Une attitude qui devrait lui servir si elle décide de proposer son nom pour les élections présidentielles de 2017.
NKM : Tweeteuse, blogueuse et secrétaire d'Etat
NKM : la France droite, cap sur l'éducation et l'Europe
NKM joue la provoc' contre les socialistes et assume
Mairie de Paris : Anne Hidalgo devancerait François Fillon