« Oui je suis misogyne mais tous les hommes le sont sauf les tapettes. Pour moi, une femme qui se bat au judo ou dans une autre discipline, ce n'est pas valorisant », écrivait David Douillet dans son autobiographie « L'Âme du conquérant », en 2009. Extraits que Christiane Taubira s'est fait un plaisir de citer à l'Assemblée nationale jeudi soir, répondant au député et ancien judoka qui accusait le gouvernement de « saccager la vie d'enfants à des fins électoralistes ». « Cela devrait vous inciter à plus de nuance et de modestie », a lancé la ministre de la Justice à M. Douillet, provoquant la colère sur les bancs de l'UMP. Une interruption de séance plus tard, David Douillet a dénoncé cette « attaque personnelle » qui dénote une « énorme faiblesse » de la garde des Sceaux selon lui. « Vous n'avez aucun courage, vous préférez m'attaquer », a-t-il critiqué.
Jeudi soir, après quatre jours de discussions houleuses consacrées à ce seul article, les députés ont enfin voté l'article 4 du projet de loi. Un point épineux dans le débat, qui prévoit que dans le Code civil, les termes de « père » et « mère » doivent être entendus comme celui de « parents » pour les couples homosexuels. Par 121 voix contre 42, l'article est finalement passé.
Il a fait le tour de la Toile. Après plusieurs jours de débat sous haute tension à l'Assemblée nationale, la ministre de la Justice Christiane Taubira a relâché la pression... avec un inexplicable fou rire déclenché alors qu'elle répondait à une intervention de son adversaire politique M. Gosselin. La garde des Sceaux a dû interrompre son intervention, sous les rires et applaudissements de l'hémicycle et de Claude Bartolone. Rebelote quelques jours plus tard : Christiane Taubira a du mal à réprimer son rire alors que le député UMP Marc Le Fur s'émeut de la « suppression de la belle-mère » que pourrait engendrer la loi sur le mariage pour tous.
Clash à l'Assemblée lundi soir. Répondant à une remarque de Christian Jacob, qui s'indignait de l'absence de Dominique Bertinotti de l'hémicycle dans la nuit de dimanche à lundi, cette dernière a haussé la voix contre le « machisme ordinaire » qui sévit à l'Assemblée, taxant son adversaire politique de sexisme. « M. Jacob, j'ai découvert le machisme ordinaire lorsque je suis entrée en politique et lorsque, effectivement choisie pour représenter mon propre parti, j'ai entendu dire que "pour prendre une veste, une femme ferait bien l'affaire" », a ainsi lancé la ministre au chef des députés UMP, avant d'affirmer : « Depuis, j'ai le cuir tanné ».