« Oui j’ai décidé d’être candidate à la mairie de Paris dans le cadres des primaires ouvertes » : c’est désormais officiel, Nathalie Kosciusko-Morizet va briguer la candidature de son parti pour les élections municipales de 2014. Elle l’a annoncé dans une vidéo au Parisien le jeudi 14 février : « Cette décision n’était pas simple et elle m’a pris du temps. Mais elle correspond à un vrai engagement, un engagement capital pour lequel je mettrai toute mon énergie et tout mon cœur. C’est le choix de la passion ».
Les réactions ont immédiatement fusé de part et d’autre de l’échiquier politique pour saluer ou railler cette déclaration officielle attendue depuis quelques semaines. Si la gauche semble bien installée dans la capitale, un sondage Ifop pour le JDD datant du 20 janvier, créditait tout de même NKM de 28% d’intentions de vote contre 38% à Anne Hidalgo. Si pour l’instant l’écart est important, la candidature de l’actuelle députée-maire de Longjumeau est crédible.
Hormis Rachida Dati, Pierre-Yves Bournazel ou encore Jean-François Legaret qui ont déjà évoqué leur probable candidature à la primaire UMP pour Paris, les élus du parti d’opposition saluent l’option NKM qu'ils jugent sérieuse. Début février, un conseiller de Paris, proche de François Fillon affirmait à l’AFP : « Elle réunit deux tiers des copéistes et la quasi-totalité des fillonistes ». Ce que confirmait Bernard Debré, élu UMP, proche de François Fillon : « Elle a montré sa pugnacité, sa volonté, sa force, son intelligence. Elle est la seule à pouvoir réunir les différentes tendances de notre mouvement en étant largement au-dessus de celles et ceux qui se croient déjà en haut de l'affiche ».
« Cache-sexe », « femme paravent », « faux-semblant », la majorité des élus socialistes de la capitale ont accueilli la nouvelle en souriant, persuadés qu’Anne Hidalgo n’aurait aucun mal à battre Nathalie Kosciusko-Morizet en 2014. Seul à trouver la candidature de NKM crédible, le député PS du XIIIe, Jean-Marie Le Guen, qui demande une primaire à gauche pour l’élection dans la capitale en 2014, a réagi dans Le Monde : « Il nous faut sortir de la vie rêvée dans laquelle s'est enfermé le PS parisien, qui consiste à croire que la droite a des idées caricaturales et qu'il sera facile de la battre ».
Anne Hidalgo, Rachida Dati, maintenant NKM, tout porte à croire que l’affrontement pour les municipales à Paris en 2014 sera un combat féminin. Cécile Duflot pourrait également se joindre à la bataille sous la bannière écologiste. Bref, déjà régulièrement taxé de sexisme, l’UMP a tout intérêt à promouvoir une candidate féminine pour prouver ses efforts en matière de parité.
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