Après l’affaire Cahuzac, les membres du gouvernement vont devoir publier leur patrimoine avant le 15 avril. L’initiative, controversée, trouve son public à gauche comme à droite. François Fillon a ainsi dévoilé ses biens au 20h de France 2, tandis que Nathalie Kosciusko-Morizet, candidate UMP à la mairie de Paris, le fera prochainement.
« Je suis favorable à cette démarche qui peut aider à restaurer le lien de confiance. Cela dit, ce n'est pas suffisant. Publication ne vaut pas certification, cela n'empêche pas le mensonge », a-t-elle déclarée au Figaro.
Après la déclaration de patrimoine, la visite du patrimoine lors de la journée du patrimoine c'est encore plus transparent non ?
— Nadine Morano (@nadine__morano) 8 avril 2013
Arnaud Montebourg a également fait connaitre ce 10 avril le patrimoine qu’il a déclaré à son entrée au gouvernement, « Je n'ai pas de fonds de commerce, je ne détiens pas de compte à l'étranger et j'ai beaucoup de dettes », a-t-il déclaré au journal Le Monde. Cécile Duflot et Marie-Arlette Carlotti ont joué la carte de la transparence les premières.
Ce déballage médiatique est loin de faire l’unanimité dans la sphère politique. Contrairement au camp Fillon, les partisans de Jean-François Copé dénonce un « numéro de voyeurisme et d'hypocrisie ». A gauche aussi, des voix s’élèvent contre la course à la transparence suite aux aveux de Jérôme Cahuzac. Jean-Luc Mélenchon a refusé de publier sa déclaration de patrimoine « C'est un attrape-nigaud qui se déroule ».
Opération de communication ou véritable enjeu ? Démagogie ou transparence ?
Les politiques doivent-ils publier leur déclaration de patrimoine publiquement ?