Elle multiplie les interventions médiatiques tout en évitant les coups d’éclat. Il semblerait que cette nouvelle stratégie de communication lui réussisse : Marine Le Pen voit sa cote auprès des Français progresser de façon inattendue. Ainsi, un sondage Harris Interactive pour LCP publié lundi révèle qu’une large majorité de Français (65%) estime que la présidente du Front National est « courageuse » et ils sont même 53% à juger qu’elle comprend bien les préoccupations des Français. Plus surprenant encore : 42% des personnes interrogées estiment qu’elle a de bonnes idées pour la France, et 41% la jugent compétente et honnête. En revanche, Marine Le Pen pèche encore côté sympathie : sa cote est en baisse de trois points, avec 34% des Français qui la jugent sympathique. Ce qui ne l’empêche pas de gagner des points en crédibilité et en confiance : les Français sont plus nombreux à penser qu'elle ferait une bonne présidente de la République (24%, +6 points), qu'elle peut réformer le pays dans le bon sens (33%, +4 points) et qu’elle a les capacités pour bien représenter la France à l'étranger (21%, +5 points). « L'image de Marine Le Pen a plutôt tendance à se dégrader auprès des sympathisants de gauche tandis qu'elle se maintient à un très haut niveau auprès des sympathisants du Front National et s'améliore significativement sur certains points auprès des sympathisants de droite », analyse ainsi Harris Interactive.
Régulièrement en tête du baromètre Synthesio pour Terrafemina des femmes politiques françaises les plus présentes sur Twitter, la leader du FN sait user des réseaux sociaux et elle y crée chaque semaine le buzz. Invitée des émissions de télévision ou de radio, rebondissant sur l’actualité, Marine Le Pen se positionne désormais comme une observatrice critique de la vie politique, lissant quelque peu ses interventions, et conspuant la droite comme la gauche et le système politico-médiatique qui « stigmatise » son parti. Elle a par ailleurs certainement accueilli avec délectation les « affaires » des dernières semaines : la démission du ministre Jérôme Cahuzac, accusé de fraude fiscale, tout comme la mise en examen de l’ancien président de la République Nicolas Sarkozy pour abus de faiblesse ont ainsi fait les choux gras de la leader d’extrême droite. Alors qu’un récent sondage montrait que 70% des sympathisants du FN estiment que la plupart des politiques sont corrompus (et 48% des sympathisants UMP), Marine Le Pen a là l’occasion toute trouvée de rebondir. Et en mars dernier, elle l’assurait au Figaro : « Notre parti s'est redressé et enraciné. Son image s'est améliorée, comme le confirment plusieurs enquêtes d'opinion. Nos idées progressent. C'est dire notre potentiel aux municipales. » La leader du FN a mis le cap sur les municipales, et entend bien user de sa popularité pour remporter des mairies en 2014.
Lagarde, Le Pen, NKM : les femmes politiques préférées des Français sont de droite
Évasion de Redoine Faïd : Marine Le Pen charge Christiane Taubira
De l'UMP au FN, qui est Charlotte Soula, directrice de cabinet de Marine Le Pen ?