Dès ce vendredi 8h et jusqu'au lundi 3 juin 19h, les électeurs parisiens sont appelés à choisir sur Internet leur futur candidat UMP à la mairie de Paris. Ils ne sont plus que quatre en lice, après les défections de Rachida Dati et Chenva Tieu : Nathalie Kosciusko-Morizet, Jean-François Legaret, Pierre-Yves Bournazel et Franck Margain. Un scrutin électronique payant (3 euros par personne), présenté à ses débuts comme une petite révolution démocratique, mais qui depuis quelques semaines s’est transformé en casse-tête pour l’UMP. Inquiétude face à une faible participation (on comptait seulement 17 500 électeurs inscrits en ligne à la veille de l'ouverture du vote, alors que Paris recense 30 000 adhérents UMP), flou autour du choix du prestataire de service Docapost ou encore dysfonctionnements sur le site de la primaire : la primaire parisienne enchaîne les bugs.
Cependant, jeudi soir, NKM a défendu le concept de ce scrutin électronique lors d’une conférence de presse, se disant « persuadée que la primaire ouverte c'est une bonne solution ». « Je pense que la primaire ouverte doit devenir la règle dans toute élection majeure quand il n'y a pas de sortant », a-t-elle souligné, taclant au passage sa rivale Anne Hidalgo, pourtant désignée par un vote des militants. « Surtout regardez ce qui se passe à gauche. Il y a deux électeurs, François Hollande et Bertrand Delanoë, avec une validation par 2 000 militants », a-t-elle ironisé. Alors que beaucoup s’inquiètent du faible nombre d’inscrits, qui pourrait porter préjudice à la candidate en laissant le champ libre aux plus radicaux, elle affiche sa confiance, estimant que « plus de 20 000 » personnes devraient participer au scrutin sur le site primaireparis.fr. « La primaire est un outil d'émancipation du parti », a-t-elle ajouté. Vivement critiquée au sein de son parti, NKM a été la cible ces derniers jours des anti-mariage pour tous qui n’ont pas apprécié son abstention lors du vote de la loi Taubira à L’Assemblée et la Droite Forte a même exprimé son souhait de la voir perdre cette primaire. « Une élection (...) c'est toujours une prise de risques. (..) Je ne suis pas surprise. Je suis surprise de votre surprise quand j'en vois certains qui écrivent "ce n'est pas si simple". Une élection ça n'est jamais simple », a rétorqué l’élue de Longjumeau. Nathalie Kosciusko-Morizet est prête à en démordre, et n’hésite pas à le faire savoir.
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