C'est une percée annoncée du FN : alors que sont publiés les premiers sondages relatifs aux élections européennes de mai 2014, selon un sondage de l'institut britannique YouGov pour l'édition française du Huffington Post et la chaîne i-Télé, le parti de Marine Le Pen se hisserait à la seconde place des intentions de vote des Français. Le FN, deuxième parti de France ? Le parti d'extrême droite recueille en effet 18% des intentions de vote, juste derrière l'UMP à 19% et devançant le parti socialiste avec 15% des voix. Arrivent ensuite le MoDem (8%), Europe Ecologie-Les Verts (7%), l'UDI (5%) et le NPA (2%).Selon l'institut YouGov, le PS souffrirait « d'un manque de mobilisation de son électorat », seuls 52% des sympathisants socialistes comptant voter pour les listes PS, alors que 71% des électeurs UMP déclarent vouloir voter pour la liste de leur parti. Une abstention qui profiterait ainsi au parti de Marine Le Pen, déjà arrivé en troisième position lors de l'élection présidentielle de 2012, en raflant 18,2% des suffrages.
D'ailleurs, Marine Le Pen s'affiche très confiante quant à l'issue de ce vote, en s'appuyant sur des sondages confidentiels qui créditent son parti d'un score équivalent à celui pronostiqué par l'institut YouGov. Début juin, la présidente du FN assurait ainsi, dans les colonnes du Parisien : « Au rythme où vont les choses, le Front national va terminer premier aux élections européennes de mai 2014. » « Les sondages nous placent déjà à 18%, alors que nous avions 10,5% en 2010 (les dernières élections européennes ont eu lieu en 2009, ndlr). Nous allons avoir de vraies têtes de liste dans chaque grande région, des hauts dirigeants du parti et non des personnes inconnues comme le font l'UMP et le PS », a souligné Mme Le Pen.
Autre rendez-vous électoral majeur que la présidente du FN aborde avec confiance : celui des municipales de 2014. Marine Le Pen bat campagne depuis plusieurs mois déjà, mobilisant les électeurs sur le terrain et motivant ses candidats. Et il semblerait qu'à cette occasion, des alliances UMP-FN soient envisagées. D'ailleurs, Marion Maréchal-Le Pen, la nièce de Marine Le Pen, jeune députée du Vaucluse, ne s'en cache pas et l'a assuré : elle « n'exclu pas éventuellement de discuter » avec « des maires sortants » UMP, leur proposant de prendre sur leur liste « 4, 5, 6 personnes du Front national », sans forcément qu'elles soient « affichées » FN.
Si Jean-François Copé s'est prononcé contre ce procédé, les sympathisants UMP semblent quant à eux plutôt séduits par la méthode. Ainsi, selon un sondage YouGov, ils sont 50% à être favorables à la proposition de Marion Maréchal-Le Pen, et du côté de l'extrême droite, ils sont même 60% à approuver la méthode. Cependant, 49% des Français interrogés restent hostiles à une telle alliance et 46% estiment qu'elle serait avant tout avantageuse pour le FN et non pour l'UMP. Et le parti de droite risquerait là de perdre beaucoup : 38% des sympathisants du Modem et de l'UDI assurent ainsi que la constitution d'une liste UMP-FN les inciterait à ne pas voter à droite.
FN et municipales : Marine Le Pen veut des profils Facebook irréprochables
Marine Le Pen : pourquoi les Français l'apprécient de plus en plus ?
Marine Le Pen dit tout sur sa fracture du sacrum et sur l'abolition du mariage gay