« J'ai décidé d'être candidate dans le XIVe arrondissement parce que c'est là que j'ai décidé de vivre avec ma famille », a écrit Nathalie Kosciusko-Morizet dans une lettre adressée aux habitants de l'arrondissement et distribuée sur un marché jeudi 4 juillet. « J'y ai des attaches familiales et amicales fortes, des souvenirs vivants, des projets d'avenir. Je crois que je lui ressemble », ajoute-t-elle. Alors qu’elle avait assuré lors de sa victoire à la primaire UMP qu’elle irait « dans un arrondissement de reconquête », où sa « candidature aidera à faire basculer les choses », NKM justifie son choix du XIVe arrondissement de Paris en soulignant qu’il sera « une des clefs de cette élection ». Elle estime ainsi qu'« il y a un certain nombre de problématiques non résolues qui peuvent amener les habitants à considérer qu'il faut l'alternance » dans cet arrondissement, dont l’actuel maire est le socialiste Pascal Cherki. Un arrondissement stratégique, qui, en cas de victoire, pourrait permettre à NKM de gagner une dizaine de sièges de conseillers de Paris : l’UMP doit engranger 19 sièges supplémentaires pour pouvoir obtenir la majorité parmi les 163 conseillers qui élisent le maire de Paris.
Reste que la candidature de Nathalie Kosciusko-Morizet ne fait pas que des heureux. Cette annonce a été ainsi mal accueillie par Marie-Claire Carrère-Gée, candidate UMP aux dernières élections dans l'arrondissement, qui dénonce un « parachutage » malvenu. « Soucieuse de garantir son élection personnelle comme conseillère de Paris même en cas de défaite, NKM, probablement mal conseillée, juge bon de se parachuter en tête de liste dans le XIVe. Nous en prenons acte », écrit la conseillère de Paris, dans un communiqué diffusé jeudi, avant d’assurer qu’elle présentera malgré tout une liste « 100% XIVe ». Du côté du Modem, Marielle de Sarnez, qui a annoncé depuis quelques semaines déjà sa candidature dans le XIVe arrondissement, réagit sobrement à la nouvelle : « J'en avais l'intuition depuis plusieurs semaines. Elle est libre de se présenter dans l'arrondissement de son choix », a-t-elle commenté. Chez les socialistes, M. Cherki a confié au Monde qu’il dira « en septembre si (il est) candidat aux municipales ».