Interrogé sur la loi qui vise à imposer la parité dans les conseils généraux, Bernard Ronsin a affirmé au Lab Europe 1 que les femmes seraient « mieux en cuisine qu'aux côtés des conseillers généraux ». Et d’ajouter : « C'est une connerie (...) on va forcer les femmes à faire de la politique alors qu'elles n'en ont pas forcement envie. » Des propos salés, que Marie Gallet, secrétaire fédérale à la rénovation au PS de l'Aisne, qualifie « d’hallucinants ».
Adopté le 26 février à l’Assemblée nationale le projet de loi instaure l’élection d’un binôme homme-femme dans tous les cantons. Cancres de la parité avec seulement 13,8% de femmes au sein de leurs assemblées, les conseils généraux, masculins et âgés, devront alors changer de profil, n’en déplaise à Bernard Ronsin. Mais pour ce dernier, la situation est même comparable à sa profession de forgeron : « Dans ma profession, j'ai affaire à de plus en plus de femmes. Il y en a de très compétentes, mais elles nous pourrissent la vie. Elles seraient mieux avec des casseroles à faire de la confiture. » En attendant, Bernard Ronsin est en passe de devenir maître de les traîner, les casseroles.
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