Nathalie Kosciusko-Morizet a commis une gaffe dimanche 10 novembre sur le plateau de BFMTV face à Patrick Menucci. Alors qu’elle présentait son projet d’extension des horaires des services publics pour « s'adapter à la vie des Parisiens », la candidate a lancé : « Je ne sais pas à quelle heure s'arrêtent les bus à Marseille. À Paris, ils s'arrêtent à 21 heures. » NKM révélait ainsi sa méconnaissance des horaires des bus parisiens, qui circulent en moyenne jusqu’à minuit et demie, avant d'être relayés par les Noctiliens jusqu’à l’aube.
BFM Politique: Nathalie Kosciusko-Morizet face... par BFMTV
Ni une ni deux, les adversaires de la candidate UMP ont taclé celle-ci dans la journée. Ian Brossat, leader des communistes parisiens, s’est fendu d'un tweet, tandis qu’Anne Hidalgo, la candidate socialiste, a répondu, sans la nommer, à son adversaire.
Après s'être plantée sur le prix du ticket, #NKM se trompe sur les horaires de bus. Comme un souci avec les transports en commun...
— Ian Brossat (@IanBrossat) November 10, 2013
Je sors du Grand Rex à l'instant, il est minuit et je le confirme, il y a bien des bus qui circulent à cette heure...!
— Anne Hidalgo (@Anne_Hidalgo) November 10, 2013
Comme Ian Brossat l’a souligné, ce n'est pas la première fois que la candidate UMP commet une bourde sur les transports en commun parisiens. En 2012, alors porte-parole de Nicolas Sarkozy, NKM, ministre des Transports de l’époque, avait en effet déclaré qu'un ticket de métro valait « 4 euros et quelques », avant de faire son mea culpa : « Quand on est ministre, on prend peu le métro, c'est vrai, je le reconnais. »
Horaires de bus, prix du ticket, de métro de la baguette de pain, du timbre... Les journalistes aiment mettre les politiques sur le gril en leur posant des « colles » sur ces thèmes de la vie quotidienne.Et nombreux sont les représentants politiques de droite ou de gauche, qui tombent dans le panneau. Ainsi, en 2010, Jean-Paul Huchon, président de la région Ile-de-France et du syndicat des transports d'IdF (Stif), avait estimé le prix du carnet de tickets de métro à 15 euros, s’attirant les sarcasmes de représentants politiques à droite… dont Nathalie Kosciusko-Morizet.
Parfois les journalistes se retrouvent pris à leur propre piège. En janvier 2013, le ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll a coincé Jean-Jacques Bourdin, qui s’est fait une spécialité d’interroger les politiques sur ces sujets. Alors que le journaliste l’interrogeait sur le SMIC et le RSA, le ministre lui a lancé : « Le SMIC aujourd'hui c'est 1 200 euros net. Le RSA, c'est combien Monsieur Bourdin ? ». Et le célèbre journaliste de répondre timidement : « 500 euros. » « Non, 475 euros », fut la réponse amusée de Stéphane Le Foll.
En parlant de métro, comment ne pas évoquer la célèbre visite dans le métro d’Edouard Balladur, en 1993 ? S’il n’a pas commis de gaffe à proprement parler lors de sa sortie, le Premier ministre de l’époque s’était distingué en livrant ses premières impressions : « Je trouve qu'il fait chaud. » Son commentaire est depuis devenu culte.
NKM veut une « révolution des horaires » dans les services publics parisiens
Anne Hidalgo présente son programme pour Paris
La nouvelle coiffure de NKM : un argument de campagne ?
Comment survivre à un trajet en métro