La candidate UMP à la mairie de Paris, Nathalie Kosciusko-Morizet, a accusé sa rivale socialiste, Anne Hidalgo d'avoir préparé « un plan d'augmentation d'impôts » pour la prochaine mandature.
« J'ai des documents, parce que les fonctionnaires de la municipalité sont aujourd'hui exaspérés (…) par l'attitude d'une élue qui sur les plateaux de télévision s'engage à ne jamais augmenter les impôts et qui dans la réalité (…) prépare er fait préparer par les services des augmentations d'impôts », a asséné NKM, invitée de Tirs croisés sur iTélé, mardi 12 novembre.
« Pas d'augmentation des impôts pendant la prochaine mandature »
Et la députée de l'Essonne de s'engager à « présenter des preuves à la presse ». Des allégation démenties quelques heures plus tard par Anne Hidalgo. « Il n'y aura pas d'augmentation des impôts pendant la prochaine mandature », a-t-elle martelé sur BFM TV ajoutant que Nathalie Kosicusko-Morizet avait « une tendance à prendre beaucoup de distance avec la vérité ».
NKM, qui accuse également l'équipe municipale en place d'avoir « 160 millions d'euros » de « dettes cachées » a évoqué « une augmentation de 40 % » des impôts sous la mandature de Bertrand Delanoë (2001 -2014), passés, selon elle de « 2,2 milliards d'euros à 3,1 milliards ».
30 % de hausse des recettes depuis 2001
Problème, l'élue de l'Essonne raisonne sur les recettes totales des impôts locaux à Paris et pas au niveau des ménages. « Or, en douze ans, la population parisienne a augmenté de 100.000 personnes, (118 000 personnes ndlr) ce qui augmente la base et donc le produit de l'impôt mécaniquement », indique Gérald Roux sur France info. En outre, les chiffres fournis par le rapport financier de la ville et du département de Paris sont de l'orde de 2,329 milliards en 2001 et d'un peu plus de 3,052 milliards en 2012 soit une progression de 30 %.
A Paris, la hausse annuelle moyenne du taux de taxe d'habitation a été de 4,7 % entre 2007 et 2013 (+ 22 % en dix ans, si l'on retranche les + 18 % de l'évolution de la base locative décidée par le Parlement) En outre, le taux de la taxe foncière a quant à lui grimpé de 9,4 % par an (+ 69 % en dix ans, moins les 37,2 % de réévaluation de la base locative), en moyenne, sur la même période dans la capitale, selon le palmarès des hausses d'impôts locaux des Echos. Toutefois, les impôts locaux des Parisiens restent inférieurs à ceux acquittés par les ménages des autres grandes villes. Un ménage paye en moyenne dans la capitale 1 239 euros d'impôts locaux, contre 1 881 à Marseille ou 1 539 euros à Lyon.
L'actuel maire de la capitale n'a pas tardé à réagir aux accusations de la candidate UMP. NKM est « sans doute une femme intelligente», mais « ne connaît rien à Paris », a lâché Bertrand Delanoë ce mercredi 13 novembre au micro d'Europe 1.
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