« Je me réjouis du message clair des militants. Maintenant, place au rassemblement pour que l'écologie sorte gagnante. » Les premiers mots, sur Twitter, d’Emmanuelle Cosse après son élections sont clairs et définissent assez bien sa personnalité. L’ancienne déléguée au logement à EELV la joue collectif et met avant tout les intérêts du groupe politique avant les siens. La motion « pour un cap écologiste », soutenue par la ministre Cécile Duflot, est arrivée en tête des sept motions des votes des militants d'EELV, samedi 16 novembre. Tête de liste de cette motion, Emmanuelle Cosse, 39 ans, pourrait être élue secrétaire nationale du parti le 30 novembre lors du Congrès de Caen.
Congrès EELV : je me réjouis du message clair des militants. Maintenant, place au rassemblement pour que l'écologie sorte gagnante. #EELV
— Emmanuelle Cosse (@emmacosse) November 16, 2013
Véritable touche-à-tout, Emmanuelle Cosse a toujours été baignée dans le militantisme. Que ça soit le militantisme politique, où dès le lycée elle fait partie du syndicat FIDL (Fédération indépendante et démocratique lycéenne) ou dans le journalisme. « Emma » a été co-rédactrice des trois volumes de « Cette France-là », ouvrage publié par le collectif éponyme, qui remettait en cause la rationalité de la politique d’immigration mise en œuvre sous la présidence de Nicolas Sarkozy et a contribué dans des magazines comme « Têtu » ou « Regards », où elle a été rédactrice en chef.
A un peu plus de 25 ans, elle devient présidente de l’association militante de lutte contre le sida Act Up, qu’elle avait rejoint en 1992. Une première pour une hétérosexuelle, séronégative. Avec l’organisation, elle aura l’occasion de côtoyer certains politiques. « Quand j’étais chez Act Up, j’avais déjà beaucoup de contacts avec les Verts. J’ai énormément bossé avec des gens comme Noël Mamère dès la fin des années 90, sur le Pacs et les médicaments génériques. » Ce n’est donc pas une surprise de rejoindre le parti écolo. A Europe Ecologie-Les Verts, Emmanuelle Cosse reprend à son compte la ligne défendue par Cécile Duflot. Elle se réclame de la « génération Dany [Daniel Cohn-Bendit]».
En 2010, elle est élue aux régionales en Ile-de-France après avoir fait campagne aux côtés d’Augustin Legrand et Julien Bayou. La compagne de Denis Baupin, vice-président de l’Assemblée nationale, est même promue vice-présidente du conseil régional en charge du logement. Elle conduisait la motion « pour un cap écologiste », qui a terminé en tête des sept motions des votes des militants écologistes samedi 16 novembre dans une sorte de « premier tour » avant le congrès national du 30 novembre, à Caen. Pour être élue, il faudra qu’elle rassemble et se « fasse un nom » auprès de certains dinosaures du parti que sont Yves Cochet ou Eva Joly.