Ses appels récurrents « à faire mentir les pronostics » n'y auront rien changé. Nathalie Kosciusko-Morizet a été largement battue par Anne Hidalgo, dimanche 30 mars, au second tour des élections municipales à Paris. La candidate socialiste a recueilli 53,34% des voix dans la capitale. 44,06% des suffrages exprimés se sont portés sur NKM. Egalement défaite par Carine Petit (PS) dans le XIVe arrondissement, la candidate UMP n'entend pas pour autant abandonner « le combat ».
« Un mouvement s'est créé », a assuré, dimanche 30 mars, l'ancienne édile de Longjumeau. Et de promettre « d'autres batailles (…) des batailles pour Paris ». L'ex-ministre de Nicolas Sarkozy élue au Conseil de secteur du XIVe arrondissement siégera donc également au sein du futur Conseil de Paris, composé de 55 élus UMP.
Merci à tous les Parisiens qui nous ont fait confiance. Un mouvement s'est créé. Aucun des combats de Paris ne me sera étranger.
— N. Kosciusko-Morizet (@nk_m) 30 Mars 2014
Et après la débâcle électorale essuyée par la majorité en Ile-de-France, le nouvel objectif de NKM semble tout trouvé : le Grand Paris. En effet, les 337 membres du futur conseil métropolitain du Grand Paris, qui verra le jour le 1er janvier 2016, seront issus des conseils municipaux. Celui-ci devrait être majoritairement à droite, après le basculement de bastions de la gauche comme Bobigny, Saint-Ouen ou encore Villejuif. NKM pourrait donc se porter candidate à la présidence du Grand Paris. Un mandat que d'aucuns qualifient déjà de « plus beau poste d'opposition de France ».
Une hypothèse suffisamment sérieuse pour qu'Anne Hidalgo monte au créneau, ce lundi 31 mars sur Europe 1. « Paris a une place prépondérante dans ce Grand Paris et ça ne se fera pas sans moi », a prévenu la nouvelle maire de la capitale.
Accaparée par la campagne des municipales à Paris, NKM a quelque peu délaissé son activité de parlementaire essonienne. « Pas un seul des 300 derniers tweets sur son compte personnel n'évoque un dossier essonnien », indiquait récemment Le Parisien. Réélue députée de la 4e circonscription de l'Essonne (Longjumeau - Limours) en juin 2012, la candidate malheureuse à Paris avait même vendu son domicile de Longpont-sur-Orge pour déménager dans le XIe arrondissement. Aujourd'hui, la députée NKM est parmi les 150 plus mauvais élèves de l'hémicycle au nombre de présence en commission (27) au cours de ces douze derniers mois.
« Je viens toutes les semaines en Essonne », rétorque NKM qui fait valoir « une dimension amicale importante et un lien avec les habitants ». Un « lien » difficilement tenable après que NKM a promis hier un engagement « total, profond et définitif » aux Parisiens. Pour l'heure, la candidate malheureuse n'a pas donné d'informations quant à son avenir de parlementaire.