La loi pour l'égalité femmes-hommes a été promulguée lundi 4 août. Quelques jours après avoir été validée par le Conseil constitutionnel, le texte « pour l'égalité réelle entre les femmes et les hommes » qui supprime notamment la notion de « situation de détresse » de l'accès à l'IVG, est paru au Journal officiel mardi 5 août.
La ministre des Droits des femmes, Najat Vallaud-Belkacem, qui a porté le texte pour le gouvernement, a célébré cette entrée en vigueur via Twitter. « Promulgation cette nuit du 4 août 2014, de la loi égalité femmes-hommes : égalité professionnelle, pensions, parité, lutte contre les violences », a posté la ministre sur le site de microblogging. Un tweet accompagné du hashtag #AbolitionDesPrivilèges. Une allusion à la nuit du 4 août 1789 au cours de laquelle les privilèges féodaux furent abolis par les députés de la Constituante.
Promulgation cette nuit 4 aout 2014, de la loi #ÉgalitéFH: égalité pro, pensions, parité, lutte contre les violences #AbolitionDesPrivileges
— Najat Belkacem (@najatvb) August 5, 2014
Une comparaison entre la loi pour l'égalité réelle entre les femmes et les hommes et la suppression des droits seigneuriaux, souligné par Sylvain Chazot sur Le Lab. Et le journaliste de s'interroger : « De là à dire que les hommes du XXIe siècle sont les aristocrates du XVIIIe ».
Cette référence à la fin des privilèges ne serait pas le fruit du hasard à en croire le Journal du Dimanche en date du 3 août. En effet, le clin d'œil historique de Najat Vallaud-Belkacem aurait été négocié avec François Hollande. La ministre des Droits des femmes avait obtenu de la part du président de la République que ladite loi soit promulguée par le chef de l'État 225 ans jour pour jour après l'abolition des privilèges.
La loi, définitivement adoptée par le Parlement le 23 juillet, complète les textes existants avec des dispositions concernant l'accès des femmes aux responsabilités professionnelles ou sportives, les violences faites aux femmes ou encore la parité en politique. Elle comporte un certain nombre de mesures pour lutter contre la précarité, prévoyant notamment l'expérimentation d'un mécanisme visant à protéger les personnes seules des impayés de pensions alimentaires, après une séparation ou un divorce.