Pour son premier meeting de l’année, mercredi, à Mérignac (Gironde), le candidat PS à la présidentielle et député de Corrèze François Hollande a galvanisé la troupe nombreuse de ses militants (3000 personnes, d'après 20 minutes.fr) et appelé au combat. « Je viens ce soir vous appeler au combat, au combat qui nous dépasse, qui nous élève, pour le redressement » « pour la justice » et « pour l'espérance », a-t-il lancé, soucieux de briser l’image de candidat tranquille véhiculée par ses opposants. Un démarrage en fanfare sous fond de polémique à laquelle a brièvement réagi l’intéressé en dénonçant « des polémiques sciemment entretenues » par la droite, dont il a rappelé la propension à « disqualifier les chefs de la gauche ».
Par contraste avec l’exposé du bilan jugé désastreux du quinquennat Sarkozy, le député de Corrèze s’est positionné en « candidat de l’espérance, d’un projet ». Il a appelé de ses vœux une « mobilisation exceptionnelle » « pour donner un successeur à François Mitterand ». Les militants ont « quatre mois pour convaincre », tout en ciblant les électeurs socialement les plus précaires et potentiellement séduits par le FN. François Hollande demande donc à ses fidèles d’« aller chercher ces électeurs populaires, souvent, modestes, toujours, qui se sentent trahis, qui veulent pousser un cri de colère ».
Hier, le candidat a visité deux entreprises innovantes (ASTF et Serma), conformément au calendrier chargé de sa semaine-marathon. Aujourd'hui c'était au tour de la raffinerie Petroplus de Petit-Couronne, près de Rouen. L’entreprise, en grande difficulté, est menacée d’une fermeture au moins temporaire, ce qui suscite l’inquiétude du candidat. Samedi, il se rendra dans son fief de Tulle, en Corrèze, avant de se rendre dimanche à Jarnac (Charente) pour l'anniversaire de la mort de François Mitterrand.
Un tour de France express parasité aujourd’hui par une attaque de Nicolas Sarkozy à l’encontre de la proposition jugée « irresponsable » du candidat socialiste de créer 60 000 postes dans l’Education Nationale. « Plus de professeurs, moins payés, moins motivés, moins impliqués dans les établissements au service des élèves. Est-ce vraiment cela que nous voulons ? », s'est interrogé le chef de l'Etat, lors de la présentation de ses vœux à la communauté éducative, à Chasseneuil-du-Poitou. La réponse de François Hollande ne s’est pas fait attendre, épinglant « l’échec particulièrement lourd » du chef de l’Etat dans l’Education nationale. Le ping pong rhétorique continue gaiement.
Elodie Vergelati
Crédit photo : AFP
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