Lors de la présentation de ses vœux à la presse le jeudi 5 janvier, Marine Le Pen a relancé la charge contre le système des parrainages à l'élection présidentielle. La présidente du Front National a lancé l’alerte quant à la difficulté de son parti à réunir les 500 signatures d’élus à quatre mois de l’échéance électorale. Ces signatures, sésame absolu pour pouvoir concourir à l’élection suprême, doivent être déposées par les candidats avant le 16 mars au Conseil Constitutionnel. Selon Marine Le Pen, le FN est encore « très loin du compte » à l’heure actuelle. « Si les choses continuent à ce rythme, je risque de ne pas pouvoir être candidate. Cette vérité, les Français doivent la connaître » assure-t-elle. Une difficulté qu’elle impute à l’UMP et aux socialistes. « Les vieux partis ont manifestement la volonté de cadenasser le système. D'ailleurs, l'appel de Jean-François Copé aux élus UMP pour qu'ils ne parrainent que le candidat de l'UMP a été suivi de près par un appel identique émanant du Parti socialiste, a-t-elle déclaré. Ils veulent rester entre eux. Ils ont peur du peuple ». La candidate frontiste estime ainsi que le futur président de la République, s’il était élu alors qu’elle n’aurait pas eu la possibilité de se présenter, serait « parfaitement illégitime ».
Elle est par ailleurs revenue sur son projet d’anonymisation du système de parrainage, soulignant qu’il restait jusqu’à la fin février pour mettre en place cette réforme qui garantirait l’anonymat aux élus parrainant un candidat.
Évoquant sans prononcer son nom Hervé Morin, candidat du Nouveau Centre, Marine le Pen a montré du doigt « l’absurdité d’un système » qui permettrait à un candidat estimé à 0,5% dans les sondages « d’être confiant concernant l’obtention des parrainages » tandis que la candidate frontiste s’estime menacée dans sa course présidentielle alors qu’elle pèserait « 20% des Français au premier tour ».
La remise en question de ce système de parrainage reste une plainte récurrente au FN. Déjà Jean-Marie Le Pen avait fait de cette question un objet de polémique lors de ses précédentes candidatures à l’investiture suprême.
Crédit photo : frontnational.com
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