« J'ai 452 parrainages aujourd'hui. Il m'en manque 48, c'est beaucoup », a lancé Marine Le Pen jeudi soir sur France 2. La candidate du parti d'extrême droite a exhorté les « maires courageux » à la soutenir afin de lui permettre de se présenter. Elle a expliqué avoir recueilli 475 promesses de signatures mais que finalement, 23 maires « n'ont pas respecté leur promesse ». « Je ne peux évidemment que remettre non seulement mon sort, mais le sort de la démocratie française et des millions d'électeurs qui veulent voter pour moi, à une poignée d'hommes et de femmes qui sont eux-mêmes respectueux de cette démocratie » et « aux maires qui peuvent refuser cette situation », a-t-elle déclaré.
Les formulaires officiels de parrainages ont commencé à être envoyés la semaine dernière aux quelque 42.000 élus habilités à présenter un candidat. Les prétendants à l'Élysée ont jusqu'au 16 mars pour déposer leurs paraphes au Conseil constitutionnel. Dans sa chasse aux parrainages, le FN pouvait compter sur environ 115 conseillers régionaux frontistes, habilités comme les maires et les députés à présenter un candidat. Marine Le Pen estime que ses difficultés tiennent d'abord au danger qu'elle représenterait pour les deux favoris de l'UMP et du PS. « Je suis la seule qui soit capable de bouleverser le système. Je suis la seule dans cette campagne présidentielle à pouvoir accéder au second tour et à permettre aux Français d'avoir véritablement un choix, c'est-à-dire à écarter le non-choix que représentent les siamois François Hollande et Nicolas Sarkozy », a-t-elle argumenté. La fille de Jean-Marie Le Pen occupe la troisième place dans les intentions de vote, avec 16 à 18%.
Avec AFP
Crédit photo : AFP
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Marine Le Pen, candidate du Front National