L’avocat de Marine Le Pen a annoncé samedi que la candidate du FN allait lancer une procédure judiciaire contre l'État français après la diffusion par la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (Licra) d'un clip appelant à ne pas voter pour elle. En effet, Marine Le Pen reproche au gouvernement de subventionner à hauteur d’environ 500.000 euros par an cette association, qu’elle qualifie de « marquée politiquement » et laquelle, d’après la candidate, « détourne sa raison sociale », dénonçant un détournement manifeste de subventions publiques.
Le clip, diffusé vendredi sur Internet, montre une femme blonde de dos ressemblant à Marine Le Pen qui, sur fond de valse viennoise, se démaquille dans une salle de bains. Alors qu’elle nettoie son visage, c’est celui de son père, Jean-Marie Le Pen, qui finit par apparaître dans le miroir. A la fin, une phrase conclut : « Seule la façade a changé, Le Pen reste Le Pen ». Cette création a été jugée « scandaleuse » par Wallerand de Saint-Just, avocat de la candidate du Front National, argumentant que la Licra n’avait pas le droit de prendre partie dans une campagne présidentielle. En outre, il a souligné que cette association reçoit des subventions de l’Etat, ce qui a causé le plus de controverse chez les proches de Marine Le Pen. « On a le droit de critiquer Marine Le Pen, mais pas avec l'argent des contribuables », a-t-il dit à Reuters. Par ailleurs, l’avocat et trésorier du Front National a assuré qu’il est « tout à fait anormal » que l'Etat verse des subventions à une association « aussi sectaire », expliquant qu’il compte introduire une procédure engageant la responsabilité de l'Etat devant le tribunal administratif.
De son côté, Alain Jakubowicz, président la Licra, affirme que les accusations du Front National sont infondées et explique que « les subventions qui nous sont versées par l'Etat ou par les collectivités sont liées à des objectifs précis. En ce qui concerne les moyens versés sur cette création, il a déclaré que « le film en question, c'est un film qui a été entièrement réalisé pro-bono, il nous a coûté 800 euros ».
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Alexandra Gil
Sources : Le Point.fr
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