C’est un drame national ignoré par les pouvoirs publics. Tous les deux jours, dans notre pays, une femme meurt sous les coups de son conjoint. Je pense aussi à celles qui n’en meurent pas mais qui se consument silencieusement dans la honte, dans la peur, dans la solitude. Il faut qu’il y ait d’avantage de structures, d’associations, des communes qui puissent partout mettre en place des lieux où les femmes puissent se réfugier et échapper à la violence. De même que ce n’est pas à la femme victime de quitter le domicile, mais au conjoint violent de partir.
L’égalité salariale entre hommes et femmes aurait dû être appliquée depuis longtemps. Aujourd’hui on se contente d’un non-respect de la loi qui constitue un véritable mépris pour les Françaises qui travaillent. En cas de non-respect de la loi par les entreprises, il faut aggraver les sanctions financières notamment dans les entreprises subventionnées par l’Etat, dans celles où l’Etat est actionnaire mais aussi dans les groupes qui vivent en grande partie grâce aux commandes publiques.
Il y a un moyen très simple de mettre fin à ce déséquilibre, c'est d’instaurer le scrutin proportionnel à toutes les élections et de mettre fin au cumul des mandats pour les députés et les sénateurs.
La situation est même plus grave car si un tiers des familles monoparentales vit sous ce seuil de pauvreté, ce taux grimpe à 50% quand il y a 3 enfants au moins dans la famille. Au-delà des mesures pour relancer le pouvoir d’achat (augmentation de 200 euros net des salaires jusqu’à 1500 euros, baisse de la TIPP (taxe sur le carburant) de 20 %, et des tarifs du gaz, de l’électricité et du train de 5%), il convient d’accompagner les familles monoparentales françaises dans leur recherche de logement et en mobilisant les grandes entreprises sur leurs conditions de travail (flexibilité des horaires).
Ces chiffres sont à la fois inquiétants et dramatiques car ils illustrent l’échec dans beaucoup de cas de l’éducation parentale. C’est en conséquence en amont qu’il faut agir en redonnant un sens à l’autorité parentale, car ce sont les parents qui sont responsables de leurs enfants mineurs.
Tout comme pour la représentation politique, un critère et un seul devrait intervenir : celui de la méritocratie. Je suis opposée à toute forme de quotas que je trouve méprisante et qui reviendrait à considérer que la femme doit obtenir un traitement différent. Ce qui est contraire à la notion même d’égalité entre homme et femme.
Crédit photo : AFP
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