Le parquet de Lille a annoncé l'ouverture d'une nouvelle enquête dans l’affaire de proxénétisme liée au Carlton, sur des faits « susceptibles d’être qualifiés de viol en réunion ». C’est un communiqué de presse qui a dévoilé l’information ce lundi matin : les faits se seraient déroulés à Washington entre le 15 et le 18 décembre 2010, mettant en cause Dominique Strauss-Kahn. Les actes auraient été commis lors d’une visite de trois amis nordistes de DSK, accompagnés de deux prostituées belges, Marie-Anne S. et Aurélie D., 25 et 26 ans.
Ce sont leurs témoignages qui ont permis l’ouverture de l’enquête, dont des extraits ont été publiés par « Libération ». L’une des jeunes femmes affirme que M. Strauss-Kahn aurait « utilisé la force » avec elle lors d’un rapport sexuel, lui tenant les mains et lui tirant les cheveux ; elle n’a toutefois pas porté plainte. L’autre femme a tenu des propos similaires avant de se rétracter, affirmant que son amie « n’avait pas vraiment et clairement dit non ». Sont également impliqués Jean-Christophe Lagarde, commissaire et ancien chef de la sûreté à Lille, David Roquet, ancien directeur d’une filiale d’Eiffage, et Fabrice Paszkowski, un entrepreneur qui aurait participé à l'organisation de ces « parties fines ».
Dominique Strauss-Kahn nie toute violence et conteste les faits. Déjà mis en examen pour « proxénétisme aggravé en bande organisée », il est passible de vingt ans de réclusion criminelle si un procès a lieu en cour d’assises. Le viol est également un crime passible de vingt ans de prison.
Sarah Jumel
Source : Libération.fr
Crédit photo : AFP
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