Trois ans après l’une des plus graves catastrophes aériennes française qui aura causé la mort de 228 passagers et membres d’équipages, le Bureau d’enquêtes et d’analyses (BEA) remet jeudi son dernier rapport d’enquête technique, alors que le rapport judiciaire a été divulgué mercredi. Selon ce dernier, le crash de l’Airbus A330 dans l’océan Atlantique le 1er juin 2009 semble être dû à une conjonction d’erreurs humaines et de défaillances techniques. L’enquête sera également présentée le 10 juillet aux familles des victimes dans un document de 356 pages.
Que s’est-il passé durant les quatre dernières minutes du vol AF447 ? Le givrage des sondes Pitot, mesurant la vitesse de l’avion, a été retenu comme point de départ de l’accident par le BEA. C’est ensuite la mauvaise évaluation de la situation par l’équipage qui serait la cause principale de la catastrophe.
C’est en étudiant le contenu des boîtes noires, repêchées après 23 mois, que les enquêteurs ont pu analyser les comportements de l’avion ainsi que les manœuvres de l’équipage avant l’accident. Alors que le rapport préliminaire du BEA de juillet 2011 incriminait majoritairement l’équipage et des erreurs humaines, les experts judiciaires estiment quant à eux que le drame s’explique par une conjonction de facteurs : défaillances techniques, erreurs humaines, procédures d’urgence inadaptées ou encore météo difficile.
Reste que la question de l’entraînement des pilotes d’Air France a été posée par l’accident : depuis le drame, la compagnie a ainsi mis en place des exercices spécifiques pour affronter des situations de décrochage à haute altitude ou encore des entraînements à une situation de perte d'indications de vitesse fiables.
Dans l'enquête judiciaire, Air France et Airbus ont été mis en examen en février 2011 pour homicide involontaire.
Crédit photo : AFP
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