Le débat avait été relancé il y a quelques mois avec le fort développement de la prostitution de rue alimentée par des réseaux étrangers. Et c’est fin juin que la ministre du Droit des femmes, Najat Vallaud-Belkacem, avait indiqué son souhait de rendre illégal le recours à des prostituées en France : « Je ne suis pas naïve, je sais que c'est un chantier de long terme », avait-elle expliqué avant d’ajouter : « Sans aucun jugement moral, il s'agit de protéger l'immense majorité des prostituées, qui sont d'abord des victimes de violences de la part des réseaux, des proxénètes ». Et bien qu’aucun projet précis de législation n’ait été formulé, les rassemblements sont d’ores et déjà prévus aujourd’hui à Lyon, Toulouse, Marseille et demain à Paris.
A Lyon, où le projet de la ministre ne passe pas, on compte un millier de prostituées dans les rue, selon l’association Cabiria. « Nous sommes résolument inquiètes et en colère (...) Pénaliser les clients aurait pour effet pour les travailleuses du sexe de passer de l'indépendance à la clandestinité, nous rendant alors plus vulnérables face aux réseaux mafieux », a estimé le collectif dans un courrier aux députés. L'association « Osez le féminisme ! » a, quant à elle, salué les propos de la ministre et l'a appelée à réaliser ses engagements.
On estime entre 18 000 et 20 000 le nombre de prostitués en France, qui travailleraient le plus souvent en périphérie des grandes villes, dans les forêts ou dans de faux « salons de massage », selon un rapport de la fondation Scelles.
Source : France info
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