« DSK n’a pas été correct. C’était un rapport de domination, mais il n’y a pas eu de coups ». Après cette confidence à l’hebdomadaire Le Point, Marie-Anne, l’escort girl belge qui accusait Dominique Strauss-Kahn est finalement revenue sur ses déclarations. En premier lieu, c’est son témoignage début 2012 qui avait poussé la justice à ouvrir une enquête préliminaire pour « viol en réunion » à l’encontre de DSK dans l’affaire du Carlton de Lille. Mais depuis, la Belge de 25 ans n’a jamais confirmé ses aveux. Après plusieurs sollicitations de la justice, elle a même fini par envoyer un courrier durant l’été, adressé à la police judiciaire de Lille, où elle relate des « jeux sexuels » consentants.
Parfaitement rédigée, la lettre qui devrait blanchir l’ancien patron du FMI, reste suspecte : l’absence de soutien d’Aurélie, une autre prostituée ayant assisté à la soirée de décembre 2010, pourrait expliquer le manque de combativité de la plaignante. La jeune femme de 26 ans, témoin de la scène, a révélé aux enquêteurs : « Je voyais à sa tête que ça ne lui plaisait pas. J'ai dit à DSK d'arrêter. (…) Je ne l'ai pas entendue dire non ».
Cette annonce est une première victoire pour les avocats de DSK qui dénonçaient un acharnement fin mai : « Cette enquête établira que Dominique Strauss-Kahn n'a jamais commis des faits de violence ni eu quelque relation que ce soit sans le consentement de ses partenaires ». L’ex-patron du FMI est néanmoins toujours poursuivi pour « proxénétisme aggravé », une accusation pour laquelle il sera jugé le 26 septembre par la cour d’appel de Douai.
Laure Gamaury
Crédit photo : AFP
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